Publié le 7 décembre 2018 | Par Martine Bernier | Modifier
J’ai eu un coup de coeur pour un ouvrage qui se retrouve sur la partie « Livres ou vers » d’Ecriplume, mais que je voulais mettre en lumière…
Il s’appelait Gaston Lavy et avait 39 ans au moment de la mobilisation, en 1914.
Théoriquement, par son appartenance à l’armée dite territoriale, il aurait dû rester à l’arrière des unités actives.
Mais l’enlisement du conflit aidant, il s’est retrouvé jusqu’en 1917 sur le Front de l’Est et a participé à la terrible bataille de Verdun.
En 1920, deux ans après son retour, Gaston a écrit son récit de la guerre à laquelle il a participé.
Il a raconté son quotidien de soldat au coeur de l’action, la détresse de ses compagnons partis plein d’espoir et usés par des années de souffrance.
Excellent dessinateur, il a dessiné les scènes du quotidien et a écrit son journal d’une écriture fine et élégante.
Fils de plâtrier et cadet d’une famille de sept enfants, il a été dessinateur puis métreur en bâtiment.
En 1914, il a dû laisser son épouse Alphonsine et leur fille Suzanne, alors âgée de 16 ans, pour partir à la guerre.
S’il en est revenu, Gaston n’en avait pas fini avec les tragédies.
Il a perdu sa femme et sa fille en 1921, dans l’incendie du tunnel des Batignolles.
Il s’est remarié en 1922, et a vécu jusqu’en 1949.
Son journal manuscrit en trois volumes titré « Un de la Territoriale 1914-1918 » n’est pas tombé dans n’importe quelles mains.
Il a été acheté dans les années 80 chez un bouquiniste par Laure Barbizet, conservateur du Musée d’Histoire contemporaine, et est aujourd’hui conservé à « La contemporaine », anciennement Bibliothèque de documentation internationale contemporaine.
Cette bibliothèque, est un musée et un centre d’archives français spécialisé sur l’histoire du XXᵉ siècle.
L’ouvrage a été publié en fac-similé par les éditions Larousse avant d’être repris par les éditions France Loisirs.
A plus d’un titre, il mérite vraiment d’être lu…
Martine Péters (Bernier)