Le secret de Rembrandt

La Ronde de Nuit de Rembrandt

Rembrandt est le premier peintre que j’ai découvert plus ou moins sérieusement.
J’étais encore à l’école, et c’est notre professeur de néerlandais, Madame Van Hoove, qui nous avait fait pénétrer dans son univers.
Je n’étais ni douée ni intéressée par les langues.
Mais là… je me souviens encore parfaitement de l’illustration qui accompagnait le texte (en flamand).
Il s’agissait d’une reproduction en noir et blanc de La Ronde de Nuit, et je notre professeur nous avait expliqué que l’art de Rembrandt se cachait ici dans une particularité: si l’on suivait des yeux le personnage central et que l’on se délaçait devant le tableau, nous avions l’illusion que son bras bougeait lui aussi.
Cela m’avait fascinée… d’autant que j’ai pu constater par la suite, en découvrant la toile au Rijksmuseum, à Amsterdam, que c’était exact.
Les peintres flamands faisaient partie de notre culture, de ceux qui nous ont été enseignés tôt.

Ces jours-ci, l’excellent magazine Connaissance des Arts  m’a appris que « Les recherches, dirigées par le Rijksmuseum d’Amsterdam et le département des sciences des matériaux de l’université de Delft aux Pays-Bas, ont mis au jour un nouvel ingrédient utilisé par Rembrandt : la plumbonacrite. Employée pour créer des effets d’empâtement, ou impasto, ce composé permet de travailler avec des couches épaisses de peinture pour donner du relief et accrocher la lumière. Elle donne son aspect caractéristique à la peinture de l’artiste.

Ce composé très rare dans les peintures de l’époque, n’est pas arrivé là par hasard, précise l’article.

Victor Gonzalez, auteur de l’étude et chercheur au Rijksmuseum, précise : « Nos recherches montrent que sa présence n’est pas accidentelle ni due à une contamination, mais qu’elle résulte d’une synthèse volontaire ». La plumbonacrite est un composé extrêmement rare dans les peintures de l’époque, que l’on le trouve seulement dans « quelques échantillons de peintures du XVIIe siècle et dans un pigment […] dégradé d’une peinture de Van Gogh », souligne le Centre européen de recherches scientifiques.

J’ai lu cet article avec attention.
Les Maîtres d’autrefois possédaient un savoir exceptionnel, une connaissance pointue des techniques et des couleurs.


Martine Péters

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *