Tout était normal.
Il faisait beau, les poules étaient toutes en pleine santé.
Mon Capitaine et moi avons passé pas mal de temps au jardin, ce vendredi.
Nous attendions l’arrivée de mon fils et de son lutin prévue dans la soirée: tout allait bien.
Jusqu’à ce que, en fin d’après-midi, je réalise que Neige, ma petite poule hollandaise blanche, n’était plus là.
Elle est coutumière du fait, se cachant facilement et revenant lorsque je l’appelais.
Sauf que là… rien.
Nous l’avons cherchée pendant des heures, partout, dans tout le jardin et aux alentours, en vain.
J’ai retardé le plus tard possible l’heure du couché des poules, mais il a fallu se contraindre à fermer la porte lorsqu’elles sont rentrées…
Etrangement, alors que, la nuit, les Pékins et les Hollandaises ne se mélangent pas pour dormir, j’ai réalisé que Kaki et Praline s’étaient perchées en encadrant étroitement Kiwi, ma petite Hollandaise grise.
Elles se serraient les unes contre les autres alors qu’il ne faisait pas froid…
J’ai continué à fouiller, cherchant encore avec mon fils dans l’obscurité.
Pas un signe de vie, pas une trace, rien…
Après une nuit sans sommeil ou presque, je suis descendue au jardin dès le lever du jour et j’ai recommencé à chercher, à appeler.
J’ai libéré mes autres poules dans l’espoir que leur présence attire Neige si elle devait se cacher quelque part… ce à quoi je ne crois plus vraiment…
Le jardin est resté désespérément silencieux.
Elle semble s’être volatilisée…
Et c’est inexplicable.
Vu que Pomme et nous sommes constamment présents, je ne pense pas qu’un renard se serait hasardé à s’approcher en plein jour… ce qu’ils n’ont jamais fait depuis notre arrivée.
A-t-elle été effrayée par quelque chose et a-t-elle volé en dehors de l’enclos?
Je continue à la chercher, allant jusqu’à préparer une affichette avec sa photo et un petit texte à épingler à la mairie.
Neige, lorsque je suis dehors, me suit partout, comme un petit chien.
Cette disparition soudaine est un crève-coeur, autant pour moi que pour mon Capitaine… et pour Pomme qui a arpenté le jardin à mes côtés pendant des heures depuis hier…
Martine Péters