Je parlais avec un ami, ce mardi matin.
Un ami qui avait lu Ecriplume et qui connaissait le triste épisode que je venais de vivre avec la perte de l’une de mes poules.
Il m’a avoué avoir du mal à imaginer que l’on puisse s’attacher à une poule, lui qui n’en a jamais eu et qui en a rarement approché.
Comment lui expliquer…
J’ai commencé par lui parler de la personnalité très particulière des poules Bantam de Pékin (bantam voulant dire « naine », en anglais), qui transforment notre jardin en tableau vivant, sautillant et paisible.
Ces poules mini format sont très belles, irrésistibles dans leurs rondeurs et leur plumage superbe, mais aussi dans leur personnalité.
Elles sont extrêmement attachantes, comme les poules hollandaises, sont très faciles à apprivoiser et vous témoignent une confiance totale si vous adoptez avec elles des gestes doux et une voix au diapason.
Elles sont curieuses, expressives, jamais agressives et extrêmement drôles.
De plus, elles vous répondent lorsque vous leur parlez, allant même jusqu’à entamer la conversation dès qu’elles vous voient arriver.
C’était l’une des particularités de Plume, que j’ai perdue lundi.
Etrangement, mon Capitaine, qui en a vu bien d’autres et qui n’est pas connu pour être « une chiffe molle », les aime beaucoup, et est lui aussi affecté par la disparition de ma petite poule.
Nous avons avec ces oiseaux une relation qui ressemble beaucoup à celle que partagent les personnes qui vivent avec des perroquets ou des mainates.
Il y a un échange perpétuel entre elles et nous, un lien très doux.
Je prends soin d’elles, les observe pour ne pas manquer un éventuel souci, les entoure comme je le fais pour Pomme, ma petite chienne bichonne qui a vécu tristement elle aussi le départ de Plume.
Et c’est vrai que lorsqu’il arrive quelque chose à l’une d’elles, j’ai de la peine, tout simplement…
Martine Péters