J’aime bien dire que j’ai aujourd’hui quatre poulettes et deux Pinocchio…
Ces deux derniers étant mes adorables poules hollandaises à la démarche et au comportement si particuliers…
Mes quatre autres protégées, mes petites Pékin, ont resserré les rangs depuis la disparition de Plume.
Mais le poulailler me paraît presque vide tant elle le remplissait elle aussi de sa pourtant discrète présence.
La vie avait repris, jusqu’au moment où j’ai réalisé que Chine, ma poule naine mouchetée, présentait à nouveau les symptômes de la couvaison.
Elle couve sans oeufs et ne veut plus quitter le poulailler, comme elle l’a fait l’an dernier.
Quelques jours après, Bulle, la benjamine du groupe, si vive et si attachante, faisait la même chose.
Je me retrouve donc avec deux poules bien décidées à ne plus bouger d’un pouce et, bien sûr, à ne plus pondre.
Me revoilà embarquée dans le scénario consistant à les porter plusieurs fois par jour pour les sortir, leur permettre de s’alimenter, ce qu’elles font avec enthousiasme dès qu’elles se retrouvent face à l’assiette.
Elles mangent comme deux mini ogresses, boivent quelques gorgées, s’offrent un petit sprint pour se dégourdir les pattes… et retournent se réfugier sur leurs nids vides.
Cette couvaison n’est pas bonne pour elles: elle fragilise leur santé.
Je recommence donc à mettre au point des mesures de « découvaison » douces leur permettant de revenir à la normale sans les brusquer tout en respectant la vie des autres hôtes du poulailler qui, elles, pondent encore.
Dès que les deux oeufs quotidiens de mes autres Pékin sont pondus, je referme le poulailler après en avoir sorti toutes ses occupantes.
Bulle et Chine se mettent alors à couver des cailloux dans le jardin, attendant patiemment de pouvoir retourner dans leurs appartements.
Au milieu de cette organisation un peu particulière, mes deux autres Boulettes, Kaki et Praline, attendent chacune de mes visites avec impatience.
Quant à mes petits Pinocchios… ils arpentent le jardin à la recherche de tout ce qui peut les intéresser, se précipitant à ma rencontre et ne me lâchant pas d’une semelle dès que j’apparais.
Le petit monde des oiseaux qui m’attire à mille lieues de mon travail…
Martine Péters