Vivre avec des animaux est une source de bonheur et, parfois, de craintes.
En début de semaine, alors que Pomme n’était pas en forme et que je l’entourais de soins et d’attention particuliers, je l’entraîne dans le jardin pour qu’elle se dégourdisse un peu les pattes pendant que je vérifie que tout va bien chez mes poulettes.
Depuis qu’elle est revenue vivante de son escapade en terre inconnue, Neige est encore plus proche de moi que d’habitude.
Elle me suit partout, monte sur mes chaussures, se laisse caresser et porter avec un certain enthousiasme…
Je vérifie que tout le monde va bien, sors les deux mini poules qui s’obstinent à se terrer dans le poulailler à couver un oeuf invisible, nourris tout mon petit monde, et quitte l’enclos pour retrouver mon Mogwaï… que je ne retrouve pas.
Inquiète, je l’appelle, la cherche sans succès.
Pendant plusieurs minutes, je me suis époumonée et inquiétée jusqu’au moment où j’ai vu Pomme assise à l’intérieur de la véranda, à l’extrême bord de la porte d’entrée, suivant d’un air intéressé mes efforts pour la retrouver.
Je m’apprêtais à la rejoindre lorsqu’un dernier coup d’oeil en direction de l’enclos m’a livré une scène anormale…
Kaki, ma poule Pékin que nous avons soignée durant un bon mois à son arrivée parmi nous, en 2017, était couchée sur le ventre, les ailes complètement déployées, juste à côté du chemin de gravillons blancs.
Paniquée à l’idée qu’elle ait elle aussi un problème, je l’appelle, mais rien n’y fait: elle ne bouge pas.
J’arrive donc au petit trot auprès d’elle pour la voir se relever en m’adressant une bordée de « côôôt » mécontents.
Rassurée, je m’éloigne et me retourne une dernière fois… pour découvrir qu’elle a repris la même position, couchée ailes déployées.
C’est là que j’ai compris.
Il avait plu un peu quelques heures auparavant.
Elle se séchait les plumes…
J’ai été retrouver Pomme en souriant avant de regagner mon bureau et mon travaiL.
Je crois que j’ai un choix à faire.
Soit je deviens philosophe, soit je tourne en bourrique.
Martine Péters