L’actualité a souvent le don de provoquer en moi des réactions d’incompréhension totale.
Les exemples ne manquent pas.
Alors que notre planète va mal et que l’urgence absolue semble de devoir trouver des solutions, la Nasa a annoncé cette semaine l’ouverture de la Station spatiale internationale aux touristes de l’espace dès 2020.
Une à deux missions courtes « d’astronautes privés » seront autorisées par an.
Ouvrir l’espace aux touristes.
Perplexe je suis.
Tout autre sujet, mais très révélateur lui aussi.
Cela ne vous aura pas échappé: depuis quelques semaines, vous ne pouvez pas ouvrir un journal ou allumer la radio ou la TV sans entendre parler du foot féminin.
Les filles jouent depuis des décennies sans que personne ne leur accorde la moindre importance et, tout à coup, elles font l’objet d’un matraquage médiatique ahurissant.
A tel point que si par malheur quelqu’un ose glisser qu’il n’est pas intéressé par la question, il est taxé de vilain misogyne méprisant qui préférerait voir les femmes derrière les fourneaux que sur un terrain.
Ah bon?
Ce qui est méprisant, n’est-ce pas plutôt le fait que ce n’est qu’aujourd’hui que l’on accorde de l’importance, malheureusement de manière démesurée, à un sport complètement snobé jusqu’ici?
Avec ce phénomène, un nouveau marché économique s’ouvre.
Quoi qu’on en dise, la surmédiatisation est rarement innocente…
Martine Péters