Ce week-end dernier est celui de mon fils et de son bout de chou, Aurélien.
Et nous avions prévu de profiter de l’occasion pour faire samedi notre « Fête de la Guitare », que nous pourrions tout aussi bien surnommer « Fête de l’Eté ».
Tout était prévu: feu de camp, guitares avec Sébastien aux manettes, camp extérieur, repas pour les onze adultes et deux enfants présents.
Tout, sauf… le bon-vouloir de la météo qui a décidé de mettre fin à la canicule et de signer le retour de la pluie dès vendredi soir.
Je ne voulais pas qu’Aurélien soit déçu de voir pleuvoir justement ce samedi où la météo prévoyait que nous serions copieusement arrosés dès l’après-midi et pour toute la soirée.
J’ai donc imaginé de faire croire au petit qu’il était celui par lequel la pluie salvatrice allait arriver.
En consultant la météo locale, je savais qu’il allait pleuvoir très peu de temps après leur arrivée de Suisse.
Au repas du soir, j’ai donc expliqué qu’il faisait très, très sec…. trop, trop sec.
Les fleurs et les végétaux manquaient d’eau, l’herbe ne suffisait plus à nourrir vaches, moutons et chevaux, la rivière s’asséchait, le puits se vidait… bref, il fallait agir, et vite.
Pour cela, il fallait avoir recours à la magie indienne en pratiquant une danse de la pluie.
Danse que, affirmais-je, nous avions déjà expérimentée dans le passé, et que seuls les garçons et les hommes avaient le droit de faire, raison pour laquelle je ne l’avais pas tentée moi-même.
Mon fils et mon Capitaine sont rentrés dans le jeu et tous trois se sont retrouvés dans le jardin à la nuit tombée, à psalmodier des chants indiens dans le plus grand sérieux, tout en reproduisant une danse rituelle en croisant les doigts pour que les voisins ne nous prennent pas pour des fous.
J’avais bien calculé mon coup.
La météo aussi.
Trois minutes plus tard, il pleuvait.
Nous étions triomphants!
J’ai félicité les valeureux guerriers, précisant qu’il allait falloir recommencer le lendemain pour qu’il repleuve et que l’effet de la pluie soit consistant.
Aurélien ne pourrait être que ravi de voir la pluie le samedi soir…
Martine Péters