Les facéties de Chine

Chine, ma jolie poule Pékin au plumage caillouteux, est une couveuse dans l’âme.
Cette année, elle aura passé le plus clair de son temps, depuis le milieu du printemps, à couver un grand… rien.
Elle se réfugie dans le poulailler en émettant ce bruit spécifique aux poules atteinte par le même TOC, file à la place où elle pond en temps normal, et reste là à couver sans avoir d’oeuf sous la main, ou plutôt sous les plumes.
Pour qu’elle ne s’affaiblisse pas, je la sors plusieurs fois par jour, afin qu’elle se nourrisse, qu’elle boive et qu’elle galope un peu.
Ce lundi, c’est ce que j’ai fait.
Mais j’ai réalisé au bout d’une heure que Chine avait disparu.
J’ai donc cherché un peu partout, y compris du côté des pondoirs extérieurs, ces petites maisons construites et installées par mon Capitaine pour que les poules puissent faire leurs oeufs sans êtres gênées par le fait que Chine squatte les casiers du poulailler prévus à cet effet.
J’ai eu un moment de flottement en réalisant que je n’avais pas été ramasser les oeufs l’avant-veille…
Ce que je craignais est bel et bien arrivé.
Fière comme un paon, ma Chichi couvait voluptueusement… sept oeufs qui ne pourront jamais donner de poussins puisqu’ils ne sont pas fécondés.
La faire quitter son refuge a été extrêmement compliqué.
Je l’ai mise dehors, et emporté les oeufs et suis revenue plus tard… pour la retrouver au même endroit.
Pour le cas où vous ne le sauriez pas… une poule convaincue que sa mission est de couver même si elle n’a pas de progéniture, est aussi têtue qu’une mule!

Martine Péters 

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