Cela fait moins d’un mois que les deux petites poules de mon fils ont rejoint notre poulailler.
Si les débuts ont été difficiles, j’ai reçu cette semaine une belle preuve de la réussite de leur intégration.
Jusqu’ici, même si les tensions ont pratiquement disparu et si la cohabitation est paisible, il était pourtant encore évident que les deux petites nouvelles n’étaient pas tout à fait les bienvenues au sein du groupe.
Elles étaient donc souvent seules, ce qui me poussait à m’occuper énormément d’elles, leur parlant beaucoup.
La semaine dernière, j’ai remarqué que lorsque j’enfilais ma veste dans la véranda pour aller les rejoindre, mes deux nouvelles protégées agissaient désormais comme les autres.
Elles se pressaient vers les treillis pour m’accueillir à grand renfort de côôôt enthousiastes.
Et vendredi, ce fut la cerise sur le gâteau.
Nous rentrions d’avoir fait des emplettes et, comme d’habitude, je suis allée rendre visite à mes poulettes.
Il a suffi que je les appelle une seule fois pour voir arriver tout le groupe au grand galop.
Pas un groupe de six et un groupe de deux, non: les huit Boulettes couraient ensemble, ventre à terre.
Ce spectacle m’a touchée.
Il y avait là les six Pékin à l’unisson, ma petite Neige, poulette hollandaise toujours aussi familière, et sa soeur, Kiwi.
Bien qu’elle soit très handicapée avec sa patte gauche atteinte par un arthrite insoignable, celle-ci courait elle aussi, aussi vite que les autres.
Il ne me manquait que Plume, ma jolie grisette que j’ai perdue voici quelques mois.
Tout ce petit monde a été récompensé par une bonne ration de différentes graines que je mélange moi-même.
Car si le groupe s’est reformé, il faut encore l’aider à franchir le cap délicat de la saison froide…
Martine Péters