Il aura donc fallu moins d’une semaine pour que la paix revienne durablement sur le poulailler…
A force de m’y rendre toutes les heures et de multiplier mes soins, mes efforts ont payé…
Désormais, mes deux petites poulettes suisses, même si elles se tiennent encore à l’écart des autres, peuvent déambuler en paix ou presque.
« Presque » car la nourriture reste un point chaud…
Dès qu’elles s’approchent de l’une des assiettes, elles se font chasser par Chine, Praline déplumée ou Kaki de France, même si ces celles-ci picoraient dans un autre plat jusque là.
Comme cette réaction est claire mais pas très violente, je n’interviens pas, me contentant de donner des graines à la volée dans suffisamment d’endroits pour que mes deux protégées puissent se nourrir paisiblement.
Je me suis attachée très vite à ces deux adorables nouvelles recrues.
Tina est une pétillante petite Pékin noire.
Elle parle beaucoup, semble parfaitement décomplexée, et ne quitte pour ainsi dire jamais sa copine Kaki de Suisse.
Celle-ci est une Pékin bleue, plus imposante et un peu lascive, qui aime parler elle aussi.
Elle m’avait été présentée par mon fils comme cheffe de clan, mais sa position en arrivant ici a été très nettement mise à mal…
Elle se laisse porter assez facilement, est douce et belle.
Même si elles ont toujours un statut de petites nouvelles, elles ont exactement la même importance que les autres pour moi.
Chacune de ces petites poules a une personnalité bien à elle, des traits de caractère bien particuliers…
Je craque pour chacune d’elles… et je ne suis pas la seule.
Car voir mon Capitaine appeler Bulle, la benjamine, qui arrive en courant dès qu’elle entend son nom, est un spectacle dont je ne me lasse pas!
Martine Péters