Télévision, internet, radio, presse écrite… tous les médias relatent la situation internationale plus que tendue, la catastrophe aérienne dramatique survenue à Téhéran et la poursuite infernale des feux en Australie.
Une horreur…
Autant dire que c’est le coeur lourd que, comme tout le monde, je suis l’actualité.
Heureusement que nous avons les petits riens du quotidien qui réservent souvent des surprises émouvantes.
Ce soir-là, je me suis dirigée plutôt morose vers le poulailler, les poules et moi.
Enfin… surtout moi.
J’ai rentré mes poules qui semblent en avoir plus qu’assez de l’hiver, et c’est là que je l’ai vu.
Un oiseau rouge dans le poulailler…
C’était un bouvreuil.
Incroyable pour moi qui n’en avais jamais vu….
J’ai dû vérifier dans l’un de mes livres pour découvrir de quel oiseau il s’agissait, apprenant par la même occasion qu’en effet, ils vivent dans la région.
Il avait trouvé refuge dans ce lieu plutôt cosy pour lui, et semblait affolé de nous voir faire irruption dans son nouveau domaine.
Il s’est caché dans un recoin où je ne pouvais plus le voir pendant que les poules se perchaient à leurs places habituelles.
J’ai hésité.
Devais-je débusquer l’oiseau pour qu’il sorte?
J’ai choisi l’option de le laisser en paix pour ne pas le stresser.
J’ai refermé la porte en sachant qu’il y avait un hôte de plus dans la pièce…
Le lendemain matin, il n’a pas donné signe de vie.
Je me suis occupée de mes protégées et j’ai posé à l’extérieur des mangeoires remplies de plusieurs sortes de graines, comme d’habitude.
Un peu plus tard, des nuées d’oiseaux picoraient avec mes poules…
J’imagine que le petit bouvreuil se trouvait parmi eux…
Martine Péters