Mardi.
Depuis la veille, j’étais inquiète.
Pas pour moi, non: pour mes poules!
La météo annonçait de forts coups de vent sur la région.
Le vent est le seul phénomène météo contre lequel il m’est presque impossible de les protéger, si ce n’est en les enfermant dans le poulailler, ce qui n’est pas une solution satisfaisantes pour elles.
Hors des périodes de ponte, mes mini poules ont horreur de rentrer dans leurs appartements dans la journée.
Seule Neige s’y réfugie pour faire la sieste et s’aménager un coin qui lui convient.
Je n’ai donc pas d’autres choix que de les laisser sortir, sachant qu’elles ont à disposition plusieurs maisonnettes et autres refuges naturels pour se protéger des intempéries.
Seulement voilà…
Ce mercredi matin, le vent était bel et bien au rendez-vous, et en force.
Un souffle puissant et tourbillonnant qui semblait s’amuser de mes petites poules bousculées dans tous les sens.
Je suis sortie un nombre incalculable de fois dans la journée pour les réconforter, les protéger, les nourrir.
Elles tombaient comme des fétus de paille en courant vers moi, poussées par ces bourrasques contre lesquelles elles ne pouvaient pas lutter.
Finalement, épuisées après cette journée éprouvante, elles ont accepté de rentrer dans la quiétude de leur poulailler.
A l’abri, confortablement perchées, elles ont commencé à parler toutes en même temps, comme pour m’exposer le récit de cette journée troublée.
Je leur ai répondu, doucement, compatissant à leurs malheurs.
En quelques secondes, la paix est revenue sur le poulailler… tandis que dehors, le vent soufflait toujours.
Martine Péters