Cela faisait des années que je n’avais plus fait couper mes cheveux.
Autant dire que j’ai surpris mon entourage lorsque j’ai annoncé que je cherchais une coiffeuse.
Mes petits-enfants ont pris la nouvelle sans enthousiasme, mettant tout en oeuvre pour me décourager de passer par la case ciseaux et changement de couleur.
Mais ma décision était prise…
Une amie m’a dirigée vers une coiffeuse, et j’ai pris rendez-vous dans la foulée.
Ce jeudi matin, pourtant, je n’en menais pas large face au grand miroir du salon de coiffure.
Je me disais que l’idéal serait de changer de tête et non de coiffure… ce qui ne semble définitivement pas possible.
J’ai donc fait part de mon souhait à la coiffeuse: un carré plongeant long…
Et l’opération a commencé.
Mon moral déclinait au fur et à mesure que je voyais tomber de longues mèches autour de moi.
Le mot « long » semblait perdre de l’intensité au fur et à mesure que le temps passait.
Lorsque je suis sortie, les réactions de mon Capitaine d’abord puis de ma belle-fille, de mon fils et de ma maman de coeur m’ont rassurée.
J’ai pourtant eu un gros doute dans la journée.
Trente ans sans réelle coupe et, le jour où je me décide à reprendre les choses en main… je prends un orage de grêle sur mon auguste tête!
Etrange coïncidence!
Mon cousin auquel je racontais l’anecdote, m’a donné son point de vue:
– « Les Dieux n’ont pas aimé! »
Martine Péters
