Depuis l’annonce du confinement, j’ai le sentiment que l’on a posé un dôme de protection invisible au-dessus de la maison et du jardin.
Et dans cette bulle, mon bureau, comme toujours, représente un autre cocon rassurant.
Une bulle dans la bulle…
J’aime toujours autant m’y trouver, y travailler, y écrire, y mener mes interviews, mes entretiens, y étudier, y lire, y rêver…
C’est aussi de là que je reçois mes messages, et que j’éclate parfois de rire devant une énormité reçue.
Comme celle-ci qui m’a beaucoup amusée.
Un Parisien qui a toujours eu l’habitude de faire ses courses dans les grandes surfaces a décidé de se rendre désormais à l’épicerie du coin pour cause de confinement.
Il est ravi: le patron est sympathique et les rayons bien fournis.
Tous sauf un.
Il arrive devant celui dévolu au papier toilette, quasiment vide et, devant, voit une femme qui porte dans ses bras plusieurs pack de douze rouleaux chacun.
Agacé, il lui explique:
– Madame, je comprends que vous puissiez vous angoisser, mais je vous assure que vous ne risquez rien et que vous n’avez pas besoin d’acheter autant de réserves!
Son interlocutrice hoche la tête:
– D’accord. Et maintenant, je peux continuer à remplir mon rayon?
Martine Péters