Jeudi matin.
Je m’occupais de mes poules lorsqu’il s’est passé une chose tout à fait inattendue.
Bulle, ma petite poulette blanche et rousse a éternué!
Lorsqu’une poule éternue, il n’est pas question de lui dire poliment « A tes souhaits ».
La situation est suffisamment alarmante pour justifier un appel au cabinet vétérinaire, ce que j’ai fait.
J’ai expliqué mon cas et mon interlocutrice m’a expliqué que j’avais bien fait d’appeler: il y a des cas de coryza de poules en ce moment dans la région.
Cela pouvait également n’être qu’un rhume, mais mieux valait être prudente.
Mon Capitaine, qui devait effectuer sa deuxième sortie depuis le début du confinement, en a profité pour faire un crochet par le cabinet vétérinaire, me ramenant le médicament à donner à toutes mes protégées.
Car rien n’est plus contagieux que cette bactérie très dangereuse pour les poules.
J’ai commencé le traitement immédiatement.
De la poudre à diluer dans l’eau des abreuvoirs… en espérant qu’elles consentiront à la boire.
Après trois ans de vie commune, je commence à bien connaître mes protégées, leurs habitudes, et à savoir comment m’en occuper.
J’ai donc retiré tous les abreuvoirs, au grand dam de ces Dames qui ont soif par cette chaleur, n’en gardant que deux.
Dans chacun, j’ai versé un litre d’eau additionné de médicament, et j’ai posé mes abreuvoirs aux endroits stratégiques où je sais qu’elles aiment aller boire.
Cela n’a pas manqué: mes huit demoiselles sont allées goûter cette eau fraîche.
Le traitement doit durer cinq jours.
Mais déjà, Bulle n’éternue plus.
Martine Péters