Ce jeudi matin, mon Capitaine et moi étions sortis faire quelques courses.
Comme à chaque fois que nous entrons dans de grands magasins, il a utilisé le matériel à disposition pour nettoyer le chariot puis, en sortant, pour nous désinfecter les mains.
A l’intérieur, tout le monde était masqué, y compris une petite fille donc le masque recouvrait presque entièrement la figure.
Nous ne croisons que des visages sans bouche, dont le sourire ne se manifeste que par les yeux.
Visiblement, tout le monde est bien conscient que la situation sanitaire est à nouveau tendue.
Une fois dehors, chacun se libère de son masque et respire…
Dans la voiture, je réfléchissais…
Avions-nous conscience, la première fois qu’a été rendue publique l’annonce d’une nouvelle épidémie née en Chine avait débuté, que le monde allait basculer?
Nous sommes passés dans un univers parallèle en peu de temps, avec d’autres habitudes, un mode de vie plus strict, plus discipliné, des restrictions inattendues…
Si certains s’en indignent et le font savoir, la grande majorité, beaucoup plus silencieuse, s’adapte.
J’ai le sentiment d’être engagée dans un spectacle où chacun de nous tient son rôle avec plus ou moins de talent…
MP