Lorsque je vivais en Belgique, mes parents m’avaient inscrite dans une école catholique où j’ai passé toute ma scolarité dès l’âge de 2 ans 1/2 .
Je garde un souvenir reconnaissant et parfois amusé de l’éducation très stricte et de l’enseignement que j’y ai reçu.
Ils m’ont été utiles durant toute ma vie, et le sont encore aujourd’hui.
Même si j’ai pris mes distances avec toute forme de religion sans que cela n’altère en rien ma vie spirituelle, je reste très attachée à la personnalité des Soeurs qui nous entouraient.
Elles étaient de belles personnes que j’ai d’ailleurs revues pour certaines après avoir quitté l’école et être partie en Suisse.
Depuis quelques jours, c’est avec horreur que j’entends les conclusions du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’Eglise, indiquant qu’au moins 330 000 mineurs ont été agressés depuis 1950.
Je pense aujourd’hui à toutes ces victimes qui ont vécu l’enfer, à tous les croyants qui doivent prendre cette nouvelle comme un énorme coup de massue remettant en question les bases même de leur confiance.
Mais je pense aussi à toutes celles et ceux qui se comportent et se sont comporté de manière droite, et qui, sans le mériter, vont percevoir de la suspicion voire pire dans certains regards.
Quant à ces criminels en soutane… il n’y a pas de mots.
Martine Péters