Kali est dotée d’une fourrure très épaisse et soyeuse.
Cela lui donne un aspect de délicieux bébé panda… mais cela a également le désavantage de ne pas faciliter certains gestes.
Lundi, mon Capitaine s’est aperçu qu’une petite plaie qu’elle avait au niveau du cou et que nous avions désinfectée ne semblait pas en bonne voie de guérison.
La réaction a été immédiate: comme j’avais beaucoup de travail ce mardi, c’est lui qui a emmené notre mini Mogwaï chez le vétérinaire.
Un peu plus tard, il est rentré… seul.
Notre vétérinaire avait pris la décision de garder notre Kali, de lui faire subir une légère sédation et de soigner cette plaie.
La journée a été compliquée, comme si tout se mettait en place pour ne pas bien se passer, dans plusieurs domaines. Il y a des jours comme cela…
Le soir, après mon atelier, nous avons été au cabinet pour récupérer notre protégée… avec Pomme, installée dans la voiture.
Verdict du spécialiste: Kali a été attaquée par une tique, elle a dû se gratter et la tête de cette horrible bestiole est restée dans la blessure, ce qui a nécessité une intervention et des antibiotiques.
Ma réaction ne s’est pas fait attendre…
Je traite mes deux chiennes contre les parasites, tous les mois.
Si le mode « pipette » fonctionne facilement avec Pomme, c’est une autre affaire avec Kali dont le poil est beaucoup plus dense.
Et visiblement… mes efforts n’ont pas suffi à garantir l’efficacité du produit.
Il fallait trouver une nouvelle solution.
Le vétérinaire m’a prescrit un comprimé à croquer, qui doit assurer la protection durant 90 jours.
Le produit étant cher, j’en ai acheté seulement deux dans un premier temps, un pour chaque Mogwaï, histoire de tester avant d’adopter.
Mercredi matin, juste avant le petit-déjeuner, j’ai donc donné à Kali ce qui, m’avait-on affirmé, « se mange avec autant de facilité qu’une croquette ».
M’ouais.
Kali, à laquelle je confiais le comprimé avec enthousiasme, l’a saisi entre ses dents et.. l’a recraché.
J’ai réessayé… et le cachet a suivi le même chemin.
– Hé! A 31 euros le comprimé, il est hors de question de ne pas le prendre! Allez, Kali, un petit effort!
Elle m’a regardée, a repris la pseudo croquette que je lui tendais, et l’a avalée, abondamment félicitée en retour.
J’ai ensuite présenté l’autre comprimé à Pomme, convaincue que ce serait plus simple.
Je rêvais…
Elle l’a reniflé et a détourné la tête avec une mine polie signifiant clairement: « Non, merci… ».
J’ai donc décidé d’utiliser les grands moyens: j’ai écrasé le cachet dans du fromage blanc, ce qui a ravi Pomme.
Mais en découvrant le festin offert à sa copine, Kali est arrivée ventre à terre, bien déterminée à en profiter aussi!
Il m’a fallu préparer une deuxième petite assiette pour qu’elle consente à laisser mon Mogwaï en chef manger son en-cas en paix.
Quand tout le monde a eu terminé, j’ai rangé les plats avec le sentiment du devoir accompli.
Nos deux demoiselles bichons havanais sont protégées pour trois mois.
Quant à Kali… nous retournerons dans dix jours faire retirer les fils et surveiller l’évolution de la plaie.
Ne me demandez pas si j’ai de la sympathie pour les tiques!
Martine Péters