Comme l’écrasante majorité d’entre nous, j’ai horreur des coupures publicitaires dans les programmes télévisuels.
La plupart du temps, elles n’ont sur moi qu’un seul effet: j’enregistre la suite du programme et je quitte le salon.
Ce qui me permet de le regarder plus tard… en passant la pub.
Depuis pas mal de temps déjà, je me disais que la meilleure façon de ne pas avoir à subir ce fléau était de s’abonner auprès d’un service de streaming proposant des films, documentaires et autres séries sans publicité.
Il y a environ un mois, après en avoir parlé avec mon Capitaine, j’ai fini par opter pour un abonnement Netflix.
Depuis, nous ne l’avons pas regretté une seule seconde.
Le choix est vaste, le service pratique et bien conçu.
Cependant, il y a un bémol…
Plusieurs fois, dans mes ateliers d’écriture, des enfants de moins de 11 ans m’ont parlé d’une série coréenne diffusée sur Netflix: Squid Game.
Horrifiée par ce qu’ils m’en disaient, je me suis renseignée.
Ils n’exagéraient pas.
Voici notamment ce qu’en dit le site BBC News:
« Dans Squid Game, un groupe de 456 personnes, endettées et désespérées, sont entraînées dans un jeu de survie sanguinaire où elles ont la possibilité de repartir avec 45,6 milliards de wons coréens (39 millions de dollars) si elles gagnent une série de six parties. La surprise ? Ils meurent s’ils perdent. Les jeux sont assez simples – ce sont des jeux d’enfance auxquels les joueurs ont grandi. Et cette juxtaposition surprenante de jeux d’enfants innocents et de morts violentes a fait réagir les téléspectateurs. »
Ce thriller ultra violent et sans moralité, plusieurs l’avaient vu, tous en avaient entendu parler.
L’anecdote ne s’arrête pas là.
Durant le séjour de mon fils et de mon petit-fils chez nous, en décembre, la conversation a porté sur Netflix.
Et Aurélien, 7 ans, m’a parlé d’un jeu qui se joue à l’école…
Un, deux, trois, soleil nouvelle version… où ceux qui perdent se font tabasser.
Squid Game fait des ravages dans la tête des enfants.
Mon fils n’est pas abonné à Netflix.
Son petit ne verra donc pas cette série chez lui… mais ne risque-t-il pas d’y être exposé chez l’un ou l’autre de ses copains, puisqu’il m’a dit que l’un d’eux, qui a son âge, l’avait déjà vue?
Je me demande si notre société sera un jour en mesure de comprendre qu’en autorisant la diffusion de ce genre de programme qui fait des adeptes partout à travers le monde, elle empoisonne les jeunes générations…