Comme c’est le cas tous les six mois, j’ai emprunté sagement le chemin du laboratoire d’analyses le plus proche de chez nous pour m’adonner au sacro-saint rituel de la prise de sang de contrôle.
Plus de quatre ans après ma première visite à cet établissement, je reste enchantée par la manière dont se déroulent les choses dans cet endroit bien rôdé à l’exercice.
Le décor est planté dès les premières minutes où une longue file d’attente se fige devant la porte.
Le personnel arrive et pénètre dans le bâtiment par l’entrée qui lui est dédiée… et tous ont une particularité: ils saluent les patients!
A 8 heures tapantes, la porte s’ouvre, et il est annoncé que seules quatre personnes peuvent être présentes en même temps au bureau d’accueil.
Trois guichets sont disponibles où il faut se présenter pour donner son ordonnance d’analyses et sa carte Vitale.
Puis, les choses vont très vite…
Vous vous dirigez vers la salle d’attente où, de mon côté, je ne suis jamais restée plus de 5 minutes, le temps qu’une infirmière ou un infirmier vienne vous chercher.
Pour ma part, je suis répertoriée parmi la catégorie des « cas difficiles » à piquer, ce qui me mortifie, moi qui ai horreur de compliquer la vie des autres…
J’ai donc pris l’habitude de montrer exactement l’endroit insolite où, en général, la prise de sang est possible, et d’ajouter que je suis désolée de leur faire commencer la journée avec un cas contrariant… mais que, en contrepartie, je suis plutôt docile et je ne bouge pas une oreille.
Cela suffit à rompre la glace et à lancer la conversation.
J’adore écouter mes interlocutrices me parler de leur quotidien et me raconter des anecdotes ayant trait à leur profession.
Aussi détendues que moi, elles franchissent l’épreuve du « cas difficile” avec une dextérité et une gentillesse qui me ravissent, réussissant toujours à remplir les flacons nécessaires, alors que l’opération peut se révéler étrangement compliquée.
Dans ces conditions, il y a longtemps que le passage obligé à la prise de sang n’est plus une corvée pour moi… d’autant que, cerise sur le gâteau, les résultats sont accessibles en ligne à peine quelques heures après.
Là, en revanche, c’est moins drôle.
Le temps que je puisse y accéder, j’ai l’impression de me glisser dans la peau des écoliers et des étudiants qui attendent, la boule au ventre, les résultats d’un examen qu’ils ne sont pas très sûrs d’avoir passé brillamment…
Mais ça, c’est une autre histoire!