L’équipe de l’atelier était presque au complet, ce mercredi.
Et c’était plutôt important: un important travail nous attendait.
Nous avons commencé la journée par une mini conférence au sommet.
Nous avions une décision à prendre, et je tenais à ce qu’elle le soit à l’unanimité.
Puis nous avons fait le plan du travail qui nous attendait en ce début de journée, et j’ai distribué les tâches en fonction des goûts de chacun.
Ces enfants m’émerveillent… que ce soit au poste d’écriture ou dans l’équipe de dessinateurs, tous se donnent à fond…
A la pause, avant de filer dans la cour de récréation, nous sommes allés voir de plus près une voiture électrique, afin de prendre quelques photos pour notre travail.
Puis, direction la récré!
En ce premier jour d’atelier « sans masque », il y avait une certaine légèreté dans l’air.
En début de journée, j’avais demandé à Maëva pourquoi elle avait gardé le sien, lui demandant si elle savait qu’il était désormais autorisé de s’en passer à l’école.
Elle m’avait répondu qu’elle n’était pas très sûre que ce soit prudent, ce que j’avais bien sûr compris.
Mais quelques minutes plus tard, je la vois surgir devant moi… m’adressant un sourire rayonnant:
– Oh! Tu as retiré ton masque!
– Oui… finalement, je préfère.
– Je comprends! Quand on a un aussi beau sourire, c’est dommage de le cacher!
Ce sourire ne l’a pas quittée de la matinée.
Lorsque le moment est arrivé de me montrer leurs dessins, particulièrement beaux ce matin-là, Elena, aussi blonde que sa copine Maëva, a été en admiration devant le cheval comtois réalisé par l’association Maëva – Estelle, mon précieux bras droit:
– Il est vraiment beau! Moi, j’ai demandé à mon père qu’il remplace toutes ses vaches par des chevaux!
– Ah bon? Tu n’aimes pas les vaches?
– Non! Elles sont dingues.
Elle a étayé son affirmation en nous racontant des anecdotes qui ont eu pour effet de nous rendre les bovidés de son papa très sympathiques.
Ils étaient tous autour de moi, contents d’être là et d’avoir fourni un travail formidable qui va me permettre d’ajouter quelques pages à notre œuvre collective.
L’heure était donc à la détente, nous commentions chaque dessin.
En voyant un croquis réalisé par Loriss et représentant une console de jeux, j’ai hoché la tête:
– Très belle console!!!
– Mais, tu sais ce que c’est?
– Evidemment! Je ne suis pas un dinosaure… même si vous n’étiez pas nés que j’y jouais déjà. Et là, j’en ai une à la maison.
Ravis, ils m’ont bombardée de questions:
– Laquelle? Tu sais jouer? Tu préfères quel jeu?
Je leur ai expliqué de quoi il s’agit, précisant qu’elle était là pour mon petit-fils et qu’il m’arrivait de temps en temps d’y jouer lorsque j’accepte de relever le défi que me lance Aurélien. J’ai profité d’avoir des connaisseurs autour de moi pour leur demander:
– Tiens, vous allez peut-être pouvoir m’aider. Quels jeux me conseilleriez-vous pour lui?
Très sérieux, Arthur a réfléchi:
– Ca dépend. Quel âge a-t-il?
– 7 ans.
Ils se sont concertés et m’ont conseillé quelques titres dont certains que je possède déjà.
En échangeant nos préférences, je souriais.
La transmission… elle se fait dans les deux sens!