La grenouille…

Oui, je sais, cela peut paraître bizarre… mais la chose que vous voyez là est une grenouille.
Ou du moins ce qui reste de la grenouille de Kali.
Contrairement à Pomme, son aînée, elle a une adoration sans limite pour ce jouet qui porte les stigmates du culte qu’elle lui voue…
Comme quoi les bichons havanais n’ont pas tous les mêmes goûts…
Du matin au soir, Kali mordille sa mascotte, la mâchouille, la jette en l’air, la rattrape pour la jeter plus haut, joue avec moi de gré ou de force au jeu du « je te la passe, tu me la renvoies », la lance sur mon clavier pendant que j’écris, sur un livre quand je lis, sur une tablette quand je la consulte…
Bref, je vis en permanence avec une grenouille… qui ne ressemble plus vraiment à ce qu’elle était au départ.
Une cohabitation qui, parfois, tourne au drame lorsque la bestiole en question disparaît… ce qui arrive régulièrement puisque Kali l’emmène avec elle dans toutes les pièces de la maison, et parfois même à l’extérieur lorsque j’ai le dos tourné.
La maison se transforme alors en Temple de la Désolation…
Notre mini panda consacre dans ce cas tout son temps à tenter de regarder sous chaque meuble, implorant notre concours pour retrouver la bête.
Mais même les grenouilles ont parfois besoin de paix… et lorsqu’elle se cache pour fuir l’ennemi, la nôtre se transforme en as du camouflage.
Il faut alors pousser les meubles, sonder le moindre espace à l’aide d’une tringle, jusqu’à ce qu’elle réapparaisse… ce qui n’est pas toujours le cas.
Quand elle ne revient pas, rien ne console Kali.
Ni son rat préféré, ni aucun autre des jouets qui débordent du panier qui leur est attribué n’arrivent à lui rendre le moral.
Jusqu’au jour où la chose informe revient parmi nous miraculeusement, ce qui provoque une période de liesse qui peut durer très, très longtemps.
C’est ce qui se passe en ce moment.
Les délirantes festivités de retrouvailles durent depuis une bonne semaine.
Kali est ravie… 
Nous un peu moins.