Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai toujours avec moi un petit carnet dans lequel je note une foule de choses.
J’ai cette habitude depuis mon adolescence… et, très souvent, ces indications me servent par la suite.
Deux d’entre eux m’ont suivi durant des années depuis le tout début des années 2000 pour l’un et la fin des années 90 pour l’autre, pratiquement remplis.
Mais, cette semaine, j’ai eu un choc.
J’ai voulu prendre celui d’entre eux qui est orné d’une reliure illustrée de reproductions de dessins de Léonard de Vinci, mais impossible de le trouver.
En temps normal, ces mini cahiers sont soit dans mon sac, soit sur mon bureau.
Là, non… aucune trace.
J’ai été fouiller d’autres sacs, sans plus de succès.
Le lendemain matin, j’ai cherché le deuxième carnet, plus classique, en moleskine noir… mais il s’était évaporé également.
Perdre l’un de mes précieux carnets est déjà étonnant, mais les deux… c’était improbable.
Aujourd’hui, je pense qu’une personne égarant son smartphone vivrait le même désarroi que moi.
Comme j’avoue utiliser beaucoup le bloc notes de mon iPhone, je me sentirais aussi mal s’il prenait la clé des champs.
C’est vrai que, depuis que mon téléphone a pris le relais, j’utilise moins mes carnets, même si j’aime toujours griffonner sur papier des notes agrémentées de petits dessins.
Mes compères se sont-ils crus délaissés?…
Depuis leur disparition, je retourne chaque recoin, tente de me souvenir de notre dernière rencontre… et j’ai fini par en retrouver l’un des deux, le Moleskine.
Mais il était seul…
Il m’est difficile de renoncer à mon autre fidèle compagnon de route qui a été de toutes mes aventures.
Mais je me pose une question, même si je vais continuer à les chercher: le fait qu’il m’ait faussé compagnie ne veut-il pas simplement dire que je dois me concentrer sur le présent?
Un nouveau carnet trône à côté de moi et a commencé à recueillir mes notes.
Si son aîné réapparait, il réintègrera mon quotidien.
Et si ce n’est pas le cas, ce sera un crève-coeur… mais je me ferai une raison.
Un détail cependant: je me passerai facilement des petites notes.
La vie est si riche que des dizaines de sujets m’interpellent chaque jour.
Mais un élément me manquera vraiment… une fleur séchée très particulière.
Il s’agit d’une violette ramassée un matin en bordure de pelouse à la Fondation Gianadda…
Elle m’a accompagnée pendant plus de vingt ans et reposait entre les pages…