Avant Noël, mon Capitaine a profité d’un meeting qu’il avait en ville pour se rendre dans une bijouterie, dans le plus grand secret.
Et le soir du réveillon, parmi les cadeaux qu’il me destinait, se trouvait un bracelet évolutif auquel je peux ajouter des éléments au fil du temps.
Cela m’a infiniment touchée, il avait passé du temps à choisir chaque détail… et, bien sûr, ce bracelet ne me quitte plus depuis.
Il avait acheté deux premiers éléments, très fins.
L’un d’eux symbolise notre relation et mon amour pour les roses, l’autre est tout aussi symbolique, mais servait également d’arrêt pour stabiliser les pendentifs du bracelet.
Quelques jours plus tard, avec horreur, j’ai réalisé que cette dernière pièce , qui mesure moins d’un centimètre de diamètre, s’était évaporée.
Elle avait dû s’ouvrir et se perdre.
J’étais mortifiée… et, évidemment, j’ai eu beau retourner toute la maison, autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
Mon Capitaine ne m’en voulait pas, mais moi… c’était une autre histoire.
Toujours selon les consignes que me donnait ma grand-mère lorsque je perdais quelque chose, j’ai vaguement accompagné mes recherches des paroles traditionnelles « Saint Antoine, grand voleur, grand bandit, rends-moi ce que tu m’as pris… »
Ajoutant, par acquit de conscience: « Là, j’ai vraiment peu d’espoir… si tu y arrives, ce serait formidable… »
Puis est arrivé ce samedi matin.
Au moment de me lever, j’ai vu briller quelque chose sur le sol, à un endroit que j’ai nettoyé plusieurs fois depuis la perte.
Le premier miracle est, pour moi, de l’avoir remarqué alors que je ne portais pas mes lunettes!
Et le deuxième… en me penchant, j’ai ramassé… le bijou perdu.
Sidérée, je me suis précipitée chez mon Capitaine qui l’a refixé au bracelet.
Et moi… perplexe, j’ai mentalement adressé un remerciement appuyé au compère de ma grand-mère.
Au cas où…