Lundi matin.
En arrivant au laboratoire dit « des prises de sang », ce lundi matin peu avant 8 heures, j’ai réalisé qu’il allait me falloir un peu de patience.
Onze personnes attendaient l’ouverture devant moi, et, en quelques minutes, une bonne douzaine d’autres s’étaient jointes à notre petit groupe.
La petite rue était très fréquentée…
A 8 heures tapantes, la porte s’est ouverte et chacun a pris place dans une file un peu plus structurée qu’elle ne l’était jusqu’alors.
Tout le monde est bien rôdé: la première vague est composée de ceux qui prennent places aux guichets et à ceux qui se placent derrière eux, à bonne distance.
Les autres attendent à la porte et rentrent un par un dès qu’une personne est appelée par les infirmières pour les prises de sang.
Je faisais partie de ceux qui attendaient dehors, les plus avancés de la deuxième vague étant déjà perchés sur les marches du perron.
Une personne s’est jointe à « mon » groupe, et je l’ai logiquement laissée passer devant… vu qu’elle était arrivée avant moi.
Elle m’a remerciée, et je lui ai répondu: « Je vous en prie… je ne suis pas franchement pressée d’entrer. »
Ma réflexion a interpellée les deux messieurs qui me précédaient.
Le premier, qui était à une marche de l’entrée, m’a adressé un regard complice en disant: « Vous non plus? C’est fou comme personne n’est impatient d’y passer! »
Une réflexion qui a interpellé le deuxième monsieur qui a aussitôt répliqué:
– Ah si, moi!!
– Les prises de sang ne vous dérangent pas?
– Si… mais j’ai faim!