Le chemin de Madame Walker

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Sarah Breedlove, devenue Sarah Walker par la suite, née en 1867 en Louisiane,  n’a pas eu une vie facile.
A 7 ans, elle perd sa mère et, trois ans après, son père décède lui aussi.
Ils étaient esclaves tous les deux, et avaient six enfants.
Sarah, comme ses frères et soeurs, n’avait pas d’autre choix que de travailler.
Elle est engagée comme domestique, et se  marie à l’âge de 14 ans.
Maman d’une petite fille à 16 ans, elle se retrouve veuve quatre ans plus tard, devient blanchisseuse et se fixe un but: arriver à offrir une bonne éducation à sa fille.
Mais la vie est dure et Sarah ne gagne qu’un dollar par jour…
Comme beaucoup de femmes afro-américaines de l’époque, elle souffre de problèmes capillaires graves résultant de plusieurs facteurs liés à son travail et aux produits agressifs qu’elle utilise, à une hygiène insuffisante et à une mauvaise alimentation.
Ses frères, barbiers de profession, lui apprennent les soins capillaires et Sarah devient vendeuse de produits de soins pour une entrepreneuse afro-américaine.
Son emploi est décevant et la jeune femme ne compte pas s’en contenter.
Elle va créer sa propre gamme de produits et développer son entreprise.
A force de travail et d’opiniâtreté, cette dame courageuse va réussir à s’imposer et à se faire respecter en tant que femme, noire de surcroît, dans un milieu d’hommes, et va devenir la première femme à être millionnaire grâce aux fruits de son travail.
Féministe convaincue, elle a milité pour les droits des femmes afro-américaines, s’est battue pour abolir le lynchage…
Madame Walker est décédée à 51 ans.
Elle méritait bien que Netflix lui consacre une série 101 ans après sa mort…

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