Dimanche matin, au petit-déjeuner, je vois mon Capitaine se diriger vers une casserole dans laquelle il fait cuire quelque chose.
Il soulève le couvercle, vérifie le contenu, repose le couvercle et vient se rasseoir à table.
J’en profite pour lui demander:
– Tu cuis des pâtes pour les poules?
– Non, non, je cuis quelque chose pour ma poule.
Oh, oh!!!
Que n’avait-il pas dit!
– Heu… c’est moi que tu traites de poule? Non mais dis!!!
Essayant de faire diversion, il tente d’expliquer:
– Ce sont des haricots, pour faire une petite salade…
– Ne change pas de conversation. Je ne suis pas une poule!
– Mais… c’est mignon, une poule!
– Ce n’est pas le problème. C’est comme si je t’appelais « mon âne » ou « mon singe »!
– J’aime bien les ânes, moi… et c’est vrai que tu en as déjà un à la maison…
– M’oui… tu vois ce que je veux dire. C’est péjoratif. Je ne veux pas être une poule. Voilà.
– D’accord. Pardon, ma petite poule…
Je déteste qu’il m’appelle « ma poule ».
Mais j’adore quand il a le regard qui pétille de malice.