Vent de panique

Avec le retour des grosses chaleurs estivales, les visites au jardin ne se font qu’aux heures plus ou moins fraîches, surtout lorsqu’il s’agit de travailler avec les rosiers.
Ce matin-là, peu après 8 heures, je m’y suis glissée, un sécateur à la main.
Cette période que j’appelle « le creux de juillet » est l’une des plus dépouillée de l’été.
La fin de la floraison de Dorothy Perkins marque chaque année une période sans roses ou presque.
Les rosiers semblent reprendre leurs forces après l’explosion colorée et parfumée qu’ils nous offrent depuis le mois de mai.
J’en profite donc pour retourner plus régulièrement auprès d’eux afin de couper les bois morts et retirer les fleurs fanées…
Avec un peu de chance, les roses recommenceront à apparaître dans quelques jours, voire quelques semaines, et nous accompagneront jusqu’à la fin de l’automne.
J’aime ces moments de paix.
Mes deux petites chiennes, Pomme et Kali, m’attendent dans la véranda en suivant des yeux ce que je fais, et nos six petites poules profitent de ma présence pour me guetter et réclamer avec véhémence des friandises.
En l’occurence des vers de farine séchés qu’elles adorent.
Elles sont à peine à quelques mètres de moi, et me suivent derrière le fin filet qui les empêchent d’envahir la roseraie et d’y semer la pagaille.
Tout était paisible en dehors de leurs revendications que je comptais satisfaire à la fin de mon travail, lorsque, soudain, il y a eu un vent de panique parmi elles.
Les poules hollandaises ont été effrayées par je ne sais quel événement, sautant et courant dans tous les sens au point que l’une d’elles, Kiwi, dans le feu de l’action, a réussi à franchir le filet qui les empêche d’accéder à une petite partie de l’enclos où mon Capitaine a semé du gazon pour qu’elles en profitent cet automne.
Je n’ai évidement pas hésité: j’ai lâché mon sécateur pour aller voir ce qui se passait.
Je craignais la présence d’un chat…
S’il y en avait un, il avait eu le temps de filer dans les grands arbres.
Mais les poulettes étaient toujours apeurées.
J’ai donc sorti mon arme secrète, les vers de farine que je leur ai distribués généreusement.
Mon geste a rameuté le reste de la bande, ravie de l’aubaine…
Et j’ai pu regagner la roseraie tandis que le calme était revenu sur le poulailler…

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