Memento audere semper…
Cette phrase a croisé mon chemin plusieurs fois au fil de ma vie.
Elle a plusieurs traductions sensiblement identiques:
– « N’oublie pas de toujours être audacieux »
– « N’oublie pas de toujours essayer »
– « N’oublie pas de toujours oser ».
Les trois me conviennent.
Je sais qu’elle a servi de devise dans l’armée française, et que nombreux sont ceux qui l’ont adoptée dans leur parcours personnel.
J’aime bien me balader de temps en temps dans les jardins de ces locutions latines qui font réfléchir.
Et qui ici, contrairement à ce que l’on pense, n’en est pas une puisqu’un lecteur m’a signalé qu’elle est attribuée à Gabriele D’Annunzio, poète, écrivain et homme politique italien du début du XXe siècle (voir dans les commentaires).
Dernièrement, j’en ai croisé une dont l’histoire m’a touchée.
Il s’agit de Cave canem .
« Prends garde aux chiens. »
Il s’agit de l’ancêtre des panneaux « chiens méchants » que certains posent à l’entrée de leurs maisons.
À l’époque comme aujourd’hui, ces mots permettaient de dissuader les indésirables d’entrer dans les vestibules, qu’il y ait un chien ou pas.
Ce qui m’a touchée?
Cet avertissement a notamment été retrouvé à la suite de fouilles archéologiques effectuées dans la cité ensevelie de Pompéi.
Les locutions latines que nous avons apprises à l’école ne sont pas là que pour nourrir nos réflexions philosophiques, notre courage ou notre motivation.
Elles viennent aussi d’un quotidien beaucoup plus pragmatique.phrase
4 réflexions sur “Memento audere semper…”
Bonjour;
MEMENTO AUDERE SEMPER : « Souviens-toi d’oser toujours » – C’était la devise de la Décima MAS, une unité de type « commando-marine » de la marine de guerre de Mussolini;
Ceci étant, c’est une très belle devise, une devise « qui oblige »
Bonjour! Merci pour cette précision que je ne connaissais pas…
Comme quoi, les plus belles devises se retrouvent parfois là où on ne les attendait pas…
Gabriele D’Annunzio a érit cette phrase qui n’est pas une locution latine de l’antiquité.
Bonjour,
Votre petit commentaire m’a évidemment interpellée.
J’ai donc creusé un peu pour constater que… vous avez raison!
Cette expression est en effet souvent associée à Gabriele D’Annunzio, un poète, écrivain et homme politique italien du début du XXe siècle, plutôt qu’à une source classique latine.
Un grand merci d’avoir pris la peine de le signaler: je corrige le texte!