Mon fils m’a annoncé, voilà quelques jours, qu’Aurélien lui a confié ne plus vraiment croire au Père Noël.
Il fallait s’y attendre… il fête ses 9 ans, que nous avons célébrés le week-end dernier, avec un peu d’avance, lors de leur venue chez nous.
Bien entendu, le sujet est arrivé dans la conversation lors du traditionnel repas qui suit leur arrivée, le vendredi soir.
C’est là que je lui ai dit qu’il était enfin prêt pour découvrir l’un de mes livres dont je lui avais interdit l’accès jusqu’ici: « Dis, c’est vrai que le Père Noël n’existe pas? »
Le lendemain matin, nous nous sommes installés au salon et nous avons lu le livre ensemble.
Ce n’est que le lendemain, alors que nous étions en tête-à-tête, qu’il est revenu sur le sujet.
La veille, mon Capitaine lui avait dit, mi-figue, mi-raisin:
– Bon, et bien… maintenant que tu n’y crois plus, il n’y aura donc plus de cadeaux.
Aurélien se demandait si, au bout de cette phrase, il y avait un point d’interrogation ou d’exclamation.
Dans le dernier cas, la situation aurait été plus difficile à accepter!
Je l’ai rassuré:
– Tu crois vraiment que je pourrais arrêter de t’offrir des cadeaux? C’est comme si tu demandais à Pomme et Kali d’arrêter de te faire des léchouilles…
– Ah oui! Pas possible!
– Exactement.
Il m’a adressé un sourire désarmant, a fait une pirouette en me faisant une déclaration d’amour en prenant une voix de personnage de dessin animé, et m’a demandé si j’étais d’accord de jouer avec lui à la console.
J’ai accepté, et tandis qu’il s’installait à côté de moi, il m’a dit, tout en regardant l’écran:
– J’aime bien ton livre.