La voiture futuriste…

Je n’ai jamais été très attirée par les voitures.
Pour moi, une voiture n’est qu’une boîte à conserve pratique, plus ou moins confortable, sécurisée et sophistiquée, permettant de se rendre d’un point à un autre.
Seuls quelques modèles font exception à la règle, comme la 2CH ou, mieux encore, la Charleston, la Coccinelle, voire la New Beetle (pour peu qu’elle soit bleu clair avec de grosses marguerites!), la craquante Simca 5, les premières Mini Cooper, les combi VW, une bonne vieille Jeep, ou une Méhari, orange évidemment.
Tout le reste ou presque me laissait et me laisse toujours de marbre.
Jusqu’au jour où, au début des années 1990, j’ai croisé une voiture que je n’avais jamais vue, sauf peut-être dans les films de science-fiction.
Elle avait le museau allongé et, donc, une forme aérodynamique, des phares qui, dans la nuit, ressemblaient à des yeux mystérieux non pas ronds, mais droits, comme des fentes d’yeux de chats…
Les premiers monospaces faisaient leur apparition… celui-ci en faisait partie.
Celui que je croisais de temps en temps sur les routes du Chablais vaudois et Valaisan, était, à mes yeux, magnifique, à la fois élégant et un brin ténébreux.
Il était blanc.
Il m’a fallu un peu de temps pour découvrir qu’il s’agissait d’une Pontiac.
J’ai fantasmé quelques années sur cette énorme chose que je n’aurais pas pu conduire, moi qui avais déjà assez à faire à faire pour dompter ma Twingo.
Puis je suis passée à autre chose.

Cette semaine, dans la conversation, j’ai parlé de cette voiture à mon Capitaine, sans plus me souvenir de sa marque.
C’est lui qui l’a retrouvée en me demandant:
– C’est elle?
Oui, c’était elle, aussi imposante que dans mon souvenir…
J’ai fait quelques recherches et j’ai appris que c’est General Motors qui l’avait conçue, pour la retirer de la vente en Europe quelques années après.
Car ma belle Américaine a fait un flop…
Elle consommait trop et ne répondait pas aux attentes du public européen.
Cruelle déception… je n’en ai plus jamais revue.
Mon petit-fils me dit parfois que je n’aime que les voitures rigolotes qui semblent sortir d’un dessin animé.
Si je fais une galerie de ces petites merveilles, j’avoue qu’il n’a pas tout à fait tort.



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