Je l’ai expliqué il y a quelques jours: je suis plongée dans le livre de Thomas Pesquet: « Ma vie sans gravité ».
Et, contrairement à mes habitudes, je me force à traîner pour le lire… car je n’ai aucune envie d’arriver trop vite à la dernière page.
Donc, je savoure… le plus doucement possible.
Et je m’émerveille de ce que j’y découvre
Ce matin, avant de commencer ma journée, j’ai été particulièrement marquée par un passage que j’ai envie de partager avec vous.
Ce chapitre est bien plus long que ce que j’en transcris ici, mais ces phrases interpellent.
Il les a écrites alors qu’il était dans la station spatiale:
« Il y a la beauté du monde. Mais il y a aussi son extrême fragilité. Je m’y attendais: elle est criante vue d’ici… A ce titre, il me paraît logique que chacun revienne de l’Espace avec une conscience accrue des dérèglements climatiques et des périls qui menacent notre planète: on le voit bien mieux d’ici que sur Terre.
Pascal interrogeait notre difficulté, voire notre impossibilité à envisager les infinis petits ou grands. C’est maintenant une évidence pour moi: nous sommes trop peu faits pour appréhender les problèmes à des échelles (temporelles, géographiques » qui nous dépassent: nous les approchons intellectuellement, certes, mais ils ne nous touchent pas, nous ne ressentons rien. Tel Saint Thomas, nous avons de voir (ou de toucher) pour croire. Nous ne sommes aptes, par nature, qu’à interagir avec un nombre limité de personnes et avec ce qu’il y a autour de nous, c’est-à-dire un périmètre restreint. Nous nous sommes dotés d’agencements intellectuels – que ce soit les sciences ou encore la philosophie – pour nous confronter à ce qui sort de ce périmètre; mais ça reste souvent intellectuel… (…)