Je parlais hier des deux épisodes qui m’ont prouvé que les mots que nous prononçons devant les enfants font leur chemin en eux…
L’an dernier, lorsque j’étais allé donner un atelier d’écriture dans le périscolaire que je fréquente à nouveau en ce moment, nous avions parlé des personnes qu’ils admiraient le plus.
Ils m’avaient demandé qui étaient celles que j’admirais, de mon côté.
Je leur avais dit qu’il y en avait plusieurs, mais que deux d’entre elles ne quittaient jamais mon esprit.
Je leur avais parlé de Monsieur Léonard Gianadda, et… de Nelson Mandela.
J’ai expliqué qui ils étaient, tous les deux, ce qu’ils avaient fait.
Et lorsque j’en suis venue à Nelson Mandela, je leur ai raconté qu’il avait été incarcéré durant 27 ans, durant lesquels il avait trouvé en lui la force de tenir bon, de structurer son esprit et son combat grâce à sa pensée et à l’écriture.
On ne sait jamais ce qui reste de nos mots après un moment tel que celui-là.
Mon but était de leur faire comprendre que nous pouvons trouver en nous la motivation nécessaire pour avancer.
Mercredi, une discussion animée était entamée dans l’un des groupes qui travaillait sur l’écriture d’une histoire parlant d’un enfant réfugié en France.
Je me tenais derrière la fillette qui parlait et je l’ai entendue dire:
– On pourrait dire qu’elle écrit tous les jours ce qu’elle vit dans un carnet et que, plus tard, elle montre son histoire à un éditeur qui décide d’en faire un livre. Il y a des gens qui font ça. Il y en a même un qui est resté en prison pendant presque trente ans et qui écrivait tous les jours pour ne pas craquer. Et bien il est devenu président de son pays quand il est sorti!
Cadeau!