J’aime bien les sécateurs.
Quand ils sont ouverts, prêts à rentrer en piste, ils ressemblent vaguement à un gros oiseau au bec entrouvert.
Je dirais même un bec de Bec-en-Sabot, cet oiseau africain que j’aime tant.
Bref! Tout cela pour dire que c’est un objet que je retrouve avec plaisir, d’autant que ça y est, nous entrons dans la saison où je le sollicite beaucoup.
En fonction du temps, dans notre région, fin février début mars est pour moi la période de la taille des rosiers.
Quand on en a une bonne centaine, sans compter tous les autres arbustes, fleurs et buissons qui peuplent notre jardin, le sécateur est plus qu’un outil: c’est un allié.
En dehors de ce que j’ai à faire au jardin, j’ai beaucoup de travail, en ce moment.
Je suis dans mon rôle de scribe, celui que j’aime tant… aussi!
Mais il faut composer avec le temps pour ne pas risquer de donner un mauvais départ à mes roses.
Donc, dès que j’ai un moment et que le temps le permet, je me précipite dans la roseraie, mon bec-en-sabot… pardon: mon sécateur à la main, et je retrouve nos poules, ravies de retrouver l’animation liée aux retour des beaux jours.
La taille 2024 a débuté pour moi le 8 mars, juste après avoir terminé un article.
Il faisait beau, ni trop chaud, ni trop froid.
Le soleil était même de la partie, rendant la tâche encore plus agréable.
Ce jour-là comme le lendemain, j’ai travaillé sur la partie la plus proche de mon bureau.
Tous les rosiers sont examinés un à un, et j’interviens en fonction de leurs besoins, sachant que j’avais déjà fait un premier rafraîchissement juste avant l’hiver.
Si à peu près tous ont droit à un toilettage de ma part, certains nécessitent plus d’attention que d’autres.
Et notamment ceux qui ont « fait du bois » durant l’année dernière, et ceux qui ont démesurément grandi, sans avoir la vocation d’être des rosiers lianes ou grimpants.
Pour la première fois, donc, Babou, la cadette de nos bichons, m’a vue passer avec une impressionnante brouette destinée à recueillir les branches coupées.
Très intéressée, assise à côté de Kali derrière la vitre de la véranda, elle m’a observée avec attention tandis que Pomme avait la permission de se balader dans le jardin.
Plus âgée, elle apprécie ces moments de paix où, sans être dérangée par “les gamines”, elle renifle voluptueusement les odeurs du jardin, suivant la piste des hérissons… c’est le privilège de l’âge.
Si je lâchais les trois Mogwaïs en même temps à ce moment-là, il me serait impossible de mener ma tâche à bien.
Babou et Kali doivent être surveillées…
J’espérais me remettre à la taille dès le dimanche, en jonglant avec mes autres activités, mais un coup d’œil à la météo m’a fait prendre conscience que cela ne se passerait pas exactement comme je le souhaitais.
Ainsi va le mois de mars… un jour beau, un jour moins beau, un jour pluvieux, etc…
J’aime bien…
J’ai surtout tendance à mieux comprendre le fonctionnement de la nature que celui de certains êtres humains qui tiennent le destin du monde dans leurs mains…