Facebook… choquant

Je ne vais plus que très rarement sur Facebook depuis longtemps.
J’y jette un coup d’œil de temps en temps lorsque je reçois une notification de proches, mais, pour ma part, je ne publie pas souvent.
Mardi, pourtant, j’ai reçu une alerte m’indiquant que c’était l’anniversaire d’une dame que j’ai connue alors que j’étais en Suisse.
Nous fréquentions un comité commun, et il nous est arrivé d’échanger sur des sujets plus personnels, même après que je sois partie pour la France.
Comme cela faisait deux ou trois ans que nous n’avions pas repris contact, j’ai répondu à la notification en allant sur son compte Facebook pour lui laisser quelques mots pour son anniversaire.
Mais j’ai tout de suite trouvé qu’il y avait quelque chose de bizarre…
Les messages de bon anniversaire s’accumulaient, mais… elle n’avait plus publié elle non plus depuis des mois.
Plus exactement… depuis l’époque où nous avons cessé de communiquer.
J’ai donc effectué une recherche Google pour voir ce qu’elle devenait, et je suis tombée sur… un avis mortuaire.
Annie était décédée, en 2022, peu avant son 75e anniversaire.
Cet avis était d’une froideur glaçante.
Alors qu’elle avait fait beaucoup de choses dans sa vie, la seule mention qui se trouvait sous son nom était: « anciennement domiciliée à… » suivi du nom de sa ville.
J’ai eu un choc.
N’habitant plus en Suisse, je ne l’ai pas su.
Mais le pire a été de réaliser qu’une trentaine de personnes, suisses pour la plupart, lui avaient laissé leurs voeux sans savoir qu’elle nous avait quittés.
Je l’ai connue très active, engagée en politique, brillante.
Ses prises de position étaient tranchées, mais elle était très franche, honnête, et ne manquait pas d’humour.
Les utilisateurs de Facebook savent que leurs contacts sur cette plate-forme sont appelés leurs « amis ».
Mais là… les limites de l’amitié virtuelle sont frappantes.