Conversation chez les Pic-Pic

Vendredi matin.
Sur demande de ma doctoresse, je me glisse dans la file d’attente qui guette l’ouverture du laboratoire où ont lieu les prises de sang.
Secrètement, je les appelle « Le Clan des Pic-Pic », un clan sympathique et utile, qui ne manque pas de piquant (oui, bon…).
Il fait beau, mais, dans la file, les figures sont pour la plupart allongées, affichant des mines maussades.
Et je suis happée par les conversations qui se nouent autour de moi:
C’est long.
– Oui, à se demander pourquoi il y a tellement de monde.
– Au moins, il fait beau, c’est déjà ça.
– Oui, enfin… ça ne va pas durer, ils annoncent de la pluie.
– Encore?! Quel printemps pourri!

La porte s’ouvre et le premier groupe entre dans le hall de réception.
Puis le deuxième, dont je fais partie.
Nous présentons nos documents au guichet, et nous rejoignons la salle d’attente où nous ne passons chacun pas plus de cinq minutes avant d’être appelés pour la prise de sang.
Alors que je m’installe parmi mes compagnons inconnus, la même personne qui avait entamé la conversation dehors, regarde autour d’elle et lance:
C’est long.
Et là… j’ai eu l’impression de vivre un remake du « Jour sans fin »:
Mais au moins il fait beau…
– Ça ne va pas durer, il va pleuvoir.

C’est ce que l’on appelle un éternel recommencement…


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