Aspi hanté…

Récemment, j’ai remplacé mon ancien aspirateur balai arrivé en bout de course, par un autre appareil de la même marque, ayant profité des améliorations actuelles.
Lui et moi formons un tandem assez complémentaire, mais je ne me suis pas débarrassé pour autant de mon autre « employé », le petit robot aspirateur qui, tous les matins, en principe, se met en route tout seul pour arpenter le rez-de-chaussée.
Sauf que… depuis de longues semaines, alors qu’aucun changement n’a été effectué dans sa programmation, l’appareil en question fait à nouveau la grève.
Oui… ce n’est pas la première fois.
Histoire de nous rassurer sur son état de santé, il se met en route à l’heure dite, fait deux ou trois mètres… et rentre au bercail pour une longue sieste absolument pas méritée.
En temps normal, je l’examine, je le trifouille, je le triture… et il se remet en route quand LUI en a envie.
J’ai donc renoncé à cette méthode de soins.
Désormais, je l’ignore.
Il me snobe? Soit. J’en fais autant à son égard.
Après tout, ce n’est pas un stupide robot rond incapable d’aller dans les coins qui va m’impressionner.
Il a continué à bouder durant quelque temps puis, sans doute inquiet de constater la nouvelle complicité manifeste qui m’unit à son rival unijambiste, il a décidé de se rappeler à mon bon souvenir.
Hier matin , je l’ai retrouvé… dans mon bureau, emberlificoté dans le rideau de la baie vitrée, bien loin de son port d’attache.
Il avait décidé de partir à l’aventure.
Ce machin à roulettes est habité, doté d’une personnalité indépendante!
Désolée de le voir sans réaction, je l’ai pris et j’ai tenté de le ranimer.
Mais… il ne donnait plus aucun signe de vie.
Ciel, aspi-robot rendait l’âme!!!
Je l’ai vidé, ramené à sa base, reconnecté… pour ne recevoir en retour qu’un misérable message d’erreur accompagné d’un bip tristounet et répétitif.
Non, pas question de le laisser s’éteindre sans réagir.
Je l’ai légèrement déplacé, l’ai reconnecté une nouvelle fois et là, après un déchirant « biiiiiiiiip », les voyants de charge se sont rallumés.
Il s’est reposé, et, le lendemain, a décidé de ne pas renouveler l’expérience.
Il n’a pas repris son travail…. alors que tous les voyants indiquent cette fois qu’il est au sommet de sa forme.
J’ai été lui expliquer que s’il continue son interminable sieste au lieu d’accomplir sa tâche, j’allais à nouveau me pencher sur son cas et là… fini de plaisanter!
Pendant ce temps, ma nouvelle recrue et moi avons pris le relais.
Parce qu’elle au moins oeuvre sans rechigner!
Pour le moment…


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