Comme je l’ai déjà expliqué, outre les ateliers d’écriture que je donne dans l’année dans le cadre des centres périscolaires, il m’arrive d’en organiser chez moi, très différents des premiers et uniquement sur demande.
Ce sont des moments au cours desquels je ne m’occupe que d’un enfant à la fois.
Cela me permet de m’adapter à ses attentes, d’être entièrement à son écoute et de lui offrir un bon moment au cours duquel il écrit sans même s’en rendre compte, et où il apprend à explorer ses propres ressources.
Ce sont à chaque fois des moments très doux…
Depuis quelques semaines, tous les quinze jours, j’accueille ainsi Roxane, qui a fréquenté assidûment l’atelier donné durant les six premiers mois de l’année dans un centre périscolaire de la région.
Elle a souhaité poursuivre l’aventure et c’est ainsi qu’ont débuté nos rendez-vous du samedi.
Cette adorable fillette de 11 ans est dotée d’une maturité et d’une sensibilité inattendues pour son âge.
Nos conversations et notre travail, qui n’est pas un travail mais une exploration multifacettes, sont de véritables petits bonheurs.
Dans la véranda ouverte sur le jardin actuellement rempli de roses, nous nous sommes créé un monde où l’écriture, les livres et la vie de tous les jours sont au centre de toute notre attention.
Samedi, elle m’a réservé une surprise.
Lors de notre précédente rencontre, je lui avais appris l’art du haïku.
Elle est très attirée par la poésie, et je lui donne peu à peu quelques clés pour y entrer avec plus de facilité.
Ce matin-là, elle a sorti de son sac un deuxième cahier qui n’était donc pas celui que nous utilisons régulièrement.
Elle l’a ouvert et l’a posé devant moi.
Elle y avait composé quelques haïkus, tous axés sur sa vie quotidienne.
Les découvrir a été très émouvant pour moi…
Elle écrit… librement et pour son plaisir.
C’est infiniment touchant.
Je suis privilégiée…