Lorsque j’étais enfant, ma grand-mère et ma mère s’installaient de temps en temps devant la machine à coudre qui trônait dans la cuisine grand-maternelle, au rez-de-chaussée de la maison que nous partagions tous.
Il s’agissait d’une Singer, ancêtre de nos machines actuelles… objet fascinant qui méritait toutes les attentions.
Celle qui m’accompagne aujourd’hui a évidemment beaucoup évolué par rapport à cette vénérable aïeule, ce qui ne l’empêche pas d’être pleine de surprises.
Ce week-end, comme je l’ai déjà dit, mon but était de raccourcir un pantalon.
A ce propos, il faudra un jour que l’on m’explique pourquoi certains vêtements de ce type sont vendus tellement longs qu’il faut leur ôter une bonne vingtaine de centimètres pour qu’ils deviennent portables.
Je sais que je rentre dans la catégorie « nains de jardin » à côté de mon Capitaine, mais, avec 1,69 cm, je reste quand même dans une taille acceptable!
Tsss…
Bref.
J’ai commencé par faire ce que je n’osais pas tenter depuis des mois: j’ai empoigné des ciseaux et j’ai coupé 15 bons centimètres pour pouvoir ourleter (si, si, le mot existe!) le vêtement plus facilement.
A suivi ensuite le rituel de la mise en place du fil, qui ressemble à un parcours ninja miniature, et à l’enfiler.
Et là encore… pourquoi, mais pourquoi le chas des aiguilles pour machine à coudre est-il si petit???
J’ai soupiré pendant une bonne dizaine de minutes avant d’y arriver.
Hop!
Préparation et mise en place du tissu, légère pression sur la petite pédale et la couture a commencé.
Cela a duré une trente secondes avant que je ne réalise que je cousais dans le vide.
L’aiguille piquait sagement… mais n’avait plus de fil.
J’ai recommencé l’opération enfilage en ronchonnant, ai repris le travail où je l’avais laissé.
Quelques secondes plus tard, même scénario.
A la troisième tentative, le fil a cassé.
J’ai lancé à la machine un regard noir devant lequel il m’a semblé qu’elle se ratatinait de honte.
Cette fois, je n’ai pas réenfilé tout de suite.
J’ai pris le mode d’emploi et j’ai réétudié les réglages, que j’ai réadapté à l’ouvrage en cours.
Après un nouvel enfilage interminable, l’essai a été concluant: j’ai pu finir le petit travail.
J’ai tapoté la carrosserie de la machine pour la féliciter… et j’ai noté sur ma liste des accessoires à me procurer une bobine de fil solide pour machine à coudre et des enfileurs manuels.
J’ai encore d’autres tâches de prévues avec elle… autant faire en sorte que tout soit réuni pour que notre belle amitié ne s’interrompe pas brutalement!