Depuis que je les ai un jour découvertes dans un livre illustré, lorsque j’étais enfant, je voue une tendresse toute particulière aux Muses, ces divinités inspirantes qui veillent sur les arts et les sciences, filles de Zeus et de Mnémosyne.
J’ai mille fois imaginé la scène des neufs filles réunies devant leur illustre père qui décide d’attribuer à chacune d’elles une spécialité en fonction de son caractère.
Depuis, de la poésie à la danse, elles sont là pour souffler des idées subtiles aux créateurs en panne d’inspiration.
Je ne vais pas toutes les détailler… pas en une fois du moins.
Mais j’aimerais dédier l’Ecriplume d’aujourd’hui à l’une de mes préférées, celle qui me fait lever les yeux vers les étoiles… Uranie, muse de l’astronomie.
Uranie, c’est la visionnaire, celle qui jongle avec les constellations et les planètes comme s’il s’agissait de simples confettis.
Calme et réfléchie, les yeux souvent tournés vers le ciel, elle a dû avoir un choc en apprenant qu’elle aurait la tâche délicate de veiller sur les étoiles… et doit être horrifiée de voir que des humains richissimes jouent désormais à s’offrir des baptêmes de l’Espace.
J’ai toujours trouvé que les neuf Muses bien dotées par leur royal papa étaient nettement plus intéressantes que les fillettes des contes, comblées de bienfaits à la naissance par leurs marraines, fées de profession.
Uranie est là pour me rappeler que, parfois, les réponses à mes questions se trouvent bien au-delà de ce que je peux voir à l’œil nu.
Avec son globe céleste à la main, elle observe le cosmos d’un air tranquille, un peu comme si elle nous disait : « Prends du recul, ton problème est minuscule face à l’univers. »
C’est essentiel…
Uranie me souffle des idées d’immensité, d’exploration… et de remise à niveau de l’ego!
Comme chacune de ses sœurs, elle joue un rôle dans ma vie… et sans doute dans la vôtre?