Le bleu de Deck, ou bleu égyptien, est un pigment bleu ancien qui remonte à plus de 4 000 ans, utilisé principalement par les Égyptiens et découvert plus tard par l’archéologue allemand Wilhelm Deck au XIXe siècle, d’où son nom moderne.
Cette couleur a une histoire fascinante, à la fois scientifique et culturelle.
Souvent considéré comme le premier pigment synthétique connu, il a été développé par les anciens Égyptiens aux alentours de 2 200 av. J.-C et fabriqué à partir de silice (sable), de cuivre, de calcium et de natron (un mélange naturel de carbonate de sodium).
Ces matériaux étaient chauffés à environ 800°C, ce qui produisait une substance vitreuse d’un bleu intense.
La formule du pigment était longtemps restée mystérieuse avant d’être redécouverte.
Et c’est là que l’histoire devient étonnante…
Au XIXe siècle, dans son laboratoire, le chimiste allemand Wilhelm Deck s’adonnait à des recherches discrètes.
Et il est parvenu à recréer ce pigment en étudiant des objets antiques.
Sa version moderne du bleu égyptien s’est rapidement répandue dans le domaine de l’art et de la science, et a acquis le surnom de « bleu de Deck » en son honneur.
Grâce à lui, il a été découvert que ce pigment possède une propriété particulière : il absorbe les longueurs d’onde rouges et réfléchit la lumière infrarouge, ce qui en fait un matériau précieux pour les chercheurs modernes dans divers domaines scientifiques, comme la détection par infrarouge. De plus, il est extrêmement stable, ce qui explique pourquoi certaines œuvres d’art qui en sont composées ont conservé leur éclat pendant des millénaires.
L’histoire de cette couleur me fascine…