La Poste côté pile et côté face…

Mardi.
J’expédie souvent des colis dont je confectionne les étiquettes en ligne, par ordinateur.
C’est un service extrêmement pratique de la Poste, et je ne m’en prive pas.
Ce matin-là, la démarche était un peu différente.
Une entreprise me demandait de lui envoyer une étiquette prépayée pour qu’elle puisse me renvoyer un appareil que je lui avais confié.
Pour cela, il fallait donc que je sois la destinataire et que l’entreprise soit l’expéditrice, mais c’est moi qui devais commander l’étiquette.
Je suis allée sur mon compte en ligne et, après deux ou trois tentatives infructueuses, comme le Chat automatique ne comprenait pas mon problème, je me suis résolue à appeler le numéro d’aide pour savoir comment m’y prendre.
Plein d’espoir et d’innocence, je compose le numéro et je patiente.
Comme d’habitude, une voix préenregistrée pose une longue série de questions pour faire aboutir ma demande au bon service.
L’attente est conséquente, mais quelqu’un finit par décrocher.
A première vue, la personne devait avoir mal dormi la nuit précédente… elle devait avoir à peu près 2 de tension et autant de motivation que j’en aurais si l’on me proposait d’aller escalader l’Everest en chaussettes.
Je lui explique mon souci et, en retour, je fais face à un long silence.
J’insiste un peu, histoire de la ramener à moi:
– Donc, vous l’avez compris, ma question est: est-il possible de faire ce genre d’étiquette inversée en ligne? Mon compte force la procédure dans l’autre sens, en m’inscrivant logiquement en expéditeur, à chaque fois…
Nouveau silence, puis:
– Non, c’est impossible. Allez dans un bureau de Poste proche de chez vous et voyez avec eux.
J’ai compris que sa motivation était toujours très limitée, et qu’elle n’était peut-être même pas au courant de la manière de régler ce genre de souci.
J’ai pris congé, poliment, même si en moi-même je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de croire au Père Noël: un numéro d’aide n’est pas forcément efficace.
Je suis retournée sur Internet pour avoir un nouveau tête-à-tête avec les outils en ligne.
Une fois connectée, j’avais le sentiment que doit avoir un torero lorsqu’il entre dans l’arène.
Sauf que le taureau que j’avais en face de moi était têtu.
Il m’a fallu trois nouveaux essais pour comprendre comment le convaincre à me laisser faire ce que je voulais.
Finalement… ça a fonctionné.
L’étiquette a été réalisée, alléluia!
Bilan de l’opération: les services proposés sont vraiment utiles et pratiques.
Je n’en dirais pas autant du seul être humain croisé dans ce contexte…

Bon, j’ai com

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