La Bande des Neuf: Terpsichore

Parmi les neuf Muses, certaines se penchent sur la poésie, d’autres sur l’histoire ou les sciences.
Et puis, il y a Terpsichore, l’élégante et joyeuse gardienne de la danse et du chant choral, qui semble n’avoir qu’un mot d’ordre: bouger, chanter, vibrer… vivre !
Si l’on devait lui trouver un équivalent moderne, ce serait probablement une coach de zumba armée non pas d’haltères, mais d’une lyre.
Le nom même de Terpsichore vient du grec ancien « terpo », signifiant se plaire ou se réjouir , et de « choros », qui désigne à la fois la danse et le chœur.
Elle incarne donc la joie collective et l’expression par le mouvement.
A l’époque où Zeus était considéré comme étant le patron des cieux, les chœurs dansants inspirés par Terpsichore faisaient vibrer les amphithéâtres et illuminaient les fêtes en l’honneur des dieux.
Elle est souvent représentée tenant une lyre, cet instrument qui semble fait pour accompagner les danses des champs ou les pas cérémoniels.
Elle inspire aussi les ballets classiques et les chorégraphies, et est également la Muse des danses plus spontanées, celles qui jaillissent lors d’un moment de fête.
Certains disent qu’elle est, en prime, la Muse du chant choral, comme pour rappeler que la danse et la musique sont les deux faces d’une même pièce.
De l’esprit de Terpsichore  naît, dit-on, une célébration collective, vibrante et libre.
Aujourd’hui, Terpsichore est toujours aussi pertinente .
Pourquoi?
Parce que la danse est un langage universel.
Que nous soyons des génies du ballet ou des amateurs de pas de danse maladroits lors des mariages, nous incarnons tous un peu de Terpsichore, à chaque fois que vous laissez la musique vous emporter.
La Muse nous rappelle que l’essentiel n’est pas de maîtriser chaque mouvement, mais de ressentir la joie de s’exprimer.
Dans notre monde moderne, Terpsichore se glisse donc discrètement là où l’on s’y attend le moins: dans les salles de danse, bien sûr, mais aussi dans ces moments où l’on se laisse emporter par une chanson en faisant la vaisselle ou en dansant discrètement dans l’ascenseur.
Elle est ce petit éclat de légèreté qui nous rappelle que, même dans les journées les plus banales, il reste toujours un rythme à suivre, une mélodie à entendre.
Elle a beau avoir un nom compliqué à mémoriser, elle fait partie de mes préférées…

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