Prisonnière à Téhéran

Fariba Adelkhah, anthropologue franco-iranienne et directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, a été arrêtée en Iran en juin 2019, accusée d’atteinte à la sécurité nationale.
Condamnée en 2020 à cinq ans de prison, elle a été libérée en 2023 après avoir été graciée, bien qu’elle eût préféré un acquittement.
Durant sa détention, notamment à la prison d’Evin à Téhéran, Fariba Adelkhah a transformé son expérience carcérale en un nouveau terrain d’étude.
Dans son livre Prisonnière à Téhéran, publié en novembre 2024, elle livre une série de courts récits qui décrivent sa vie de prisonnière “politico-sécuritaire” en République islamique. Avec lucidité et sans complaisance, elle offre une réflexion sur la condition carcérale et renouvelle notre compréhension de l’Iran post-révolutionnaire.
J’ai acheté ce livre peu avant Noël et je viens de le terminer.
La lecture de ces chroniques m’a profondément touchée…
Fariba Adelkhah y incarne, avec modestie, ironie et une certaine autodérision, un combat courageux pour la liberté scientifique, de plus en plus menacée, tant dans les régimes autoritaires que dans les démocraties libérales.
Son témoignage est essentiel pour comprendre les défis auxquels sont confrontés les chercheurs dans des contextes politiques répressifs. Il souligne également l’importance de la résistance intellectuelle face à l’oppression.
La plume de Fariba Adelkhah, à la fois précise et empathique, rend ce livre incontournable pour quiconque s’intéresse à l’Iran contemporain, aux droits humains et à la liberté académique.
La lecture de Prisonnière à Téhéran est un témoignage rare et marquant par sa profondeur analytique et son humanité.

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