Lorsque je m’apprête à recevoir Roxane pour notre atelier d’écriture, je consacre un moment, la veille ou juste avant son arrivée, à faire le ménage, et spécialement celui de la véranda où nous nous installons.
Lieu de passage par excellence, elle a besoin d’attention si je ne veux pas qu’elle devienne le fief de la poussière, des feuilles mortes et des insectes du jardin qui aiment y faire escale.
Donc, aspirateur et plumeau sont de sortie… pour le plus grand bonheur de mes trois aides de camp, Pomme, Kali et Babou.
Ce samedi matin le scénario était le même, bien rôdé.
Elles étaient là où j’étais, me suivant à la trace partout où j’allais.
Comme il me restait encore un peu de temps lorsque j’ai eu terminé, j’ai étendu le spectre d’intervention de mon aspirateur au rez-de-chaussée de la maison avant de passer la serpillère.
Et là… j’ai grogné.
Dans mon bureau, juste à l’entrée, se trouvait une petite flaque suspecte qui avait dû être faite la veille au soir, à mon insu.
Alors que je me retournais pour exprimer ma façon de penser à mes trois soubrettes, j’ai réalisé qu’elles avaient prudemment disparu.
Toutes les trois.
Elles sont très solidaires pour les bêtises…
Elles ne sont revenues que lorsque tout était à nouveau propre, reniflant le sol en me regardant d’un air de reproche qui semblait vouloir dire: « Ah, quand même! Tu aurais pu nettoyer plus tôt! Quel laisser-aller… Tssss… »
Vexée je suis!