Les week-end où mon fils et mon petit-fils nous rejoignent sont toujours des jours parsemés de moments joyeux.
Cette fois, j’ai appris que les résultats scolaires d’Aurélien, 10 ans, étaient vraiment très bons, couplés à un amour du sport qui lui apporte un équilibre essentiel.
L’une de nos conversations en tête à tête a tout naturellement porté sur ses envies, pour plus tard.
– J’ai envie d’être footballeur professionnel.
J’étais plutôt amusée: si nous manquons de médecins, il est clair qu’il n’y aura pas pénurie de footballeurs, à écouter les voeux des enfants de son âge…
J’ai gardé ma réflexion pour moi, et je lui ai répondu:
– Tu a renoncé à ta vocation de pizzaiolo? C’est ce que tu voulais faire quand tu étais petit!
Il a ri et m’a demandé ce que je pensais de sa nouvelle idée.
Comme il est d’un naturel très pragmatique, j’ai choisi ce chemin pour répondre:
– Je pense que si tu es très doué, tu as tes chances. Mais je crois aussi qu’il faut avoir un autre métier en poche pour le cas où il y aurait un souci.
– Tu veux dire si je ne réussis pas?
– Non. Je veux dire: si tu as une blessure qui t’empêche de continuer, par exemple. Ca arrive, dans les métiers du sport. C’est bien d’avoir un plan B.
– Mais qu’est-ce que je pourrais faire, alors?
– Il faut que tu cherches dans le domaine sportif, puisque tu adores ça. Comme prof de sport, par exemple?
Ravi, il m’adresse un large sourire:
– Ce serait une bonne idée! Ca me plairait bien! Mais comment je ferais pour étudier deux métiers à la fois?
– Il faudra se renseigner sur les filières sport-études, j’imagine. Tu as le temps de voir venir, mais tu peux en discuter avec tes parents…
– Tu crois que c’est possible?
– Il faut s’informer pour voir ce qui existe dans ce domaine. Et pour le reste, je pense que quand on est passionné, on a envie de s’accrocher et d’apprendre encore plus… et là, pour toi, je ne me fais pas de souci. Même si tu changes d’avis et que tu découvres un autre métier qui t’intéresse, tu feras ce qu’il faut pour y arriver.
Et j’y crois!