Depuis des mois, voire des années, l’idée me trottait dans la tête.
Il allait bien falloir, à un moment donné, que je me décide à changer de couleur de cheveux.
Non pas pour suivre une mode ou provoquer un choc, mais parce que le temps passe, que les cheveux blancs s’invitent, et qu’il devenait urgent d’adopter une couleur qui corresponde davantage à celle que je suis devenue.
J’ai toujours eu les cheveux très foncés, noirs à l’origine.
Au fil des ans, j’étais passée au châtain foncé, en mélangeant plusieurs teintes selon mes envies.
Mon raisonnement était simple, un peu naïf peut-être: je me disais qu’en éclaircissant progressivement la couleur, j’arriverais, à force de patience, à une teinte proche du blanc naturel.
J’ai essayé de faire ça moi-même.
Ce n’était pas franchement beau.
Avouons-le, c’était même carrément raté!
Un jour, il y a six ou sept ans, j’avais évoqué ce projet avec une coiffeuse.
Elle m’avait dit que c’était pratiquement impossible, que ce que je voulais faire ne fonctionnerait pas.
Ce que je souhaitais, pourtant, n’était pas si extravagant : un fond plus clair, des mèches argentées, et les cheveux blancs qui pourraient doucement apparaître sans choquer.
J’imaginais un résultat doux, harmonieux, naturel.
Mais je n’avais que des réponses négatives: im-po-ssible, Madame!
Je finissais toujours par abandonner l’idée.
Jusqu’à il y a quelques semaines, quand ma chère Estelle, a eu une mésaventure capillaire assez sévère.
Une coiffeuse non seulement n’avait pas respecté ses demandes, mais avait aussi sérieusement abîmé ses cheveux.
En urgence, Estelle s’est tournée vers un jeune coiffeur que sa famille connaît bien, installé à Belfort avec son patron.
Le résultat a été spectaculaire.
J’ai vu ce qu’il avait fait, comment il avait rattrapé une chevelure mise à mal, et j’ai senti naître une petite étincelle d’espoir.
Je lui ai demandé si elle pouvait me prendre rendez-vous.
Elle était enthousiaste et m’a proposé de m’y emmener.
Vendredi matin, 1er août 2025 – jour de la fête nationale suisse… et date que je ne risque pas d’oublier – nous avons pris la route pour Belfort.
J’avais pris ma décision.
Si ce jeune homme pensait que ce que je voulais était faisable, alors je lui confierais ma tête.
J’ai passé quatre heures entre ses mains.
Quatre heures de travail précis, réfléchi, respectueux.
En sortant, j’ai eu un choc.
Pour la première fois, j’étais… bien.
Enfin, presque.
Parce que ce nouveau visage me troublait.
C’était vraiment très différent!
J’ai eu peur de la réaction de mon Capitaine.
Estelle m’attendait dehors.
Quand elle m’a vue, elle a eu les larmes aux yeux.
Elle m’a dit que c’était magnifique, que cela m’allait parfaitement, que cela me rajeunissait.
Elle était tellement émue qu’elle a failli prendre un sens-interdit.
On en a ri toutes les deux.
Je n’étais pas tout à fait convaincue d’avoir eu raison de faire le grand saut…
Restait encore l’épreuve du regard de celui qui m’est cher.
Quand je suis rentrée, j’ai vu immédiatement qu’il était déstabilisé.
Et puis, peu à peu, au fil des heures, il m’a observée autrement.
Et il a fini par me dire que ça m’allait très bien, qu’il avait l’impression d’avoir une nouvelle femme.
– J’aime beaucoup, c’est vraiment bien. Mais j’aimais aussi celle d’avant… Je vais paraître vieux, à côté de toi!
C’est très exagéré, mais… il m’a touchée.
Ce jour-là, j’ai aussi envoyé une photo à quelques-unes de mes proches amies.
Les retours ont été unanimement enthousiastes.
Je les remercie d’ailleurs ici, sincèrement, pour leurs mots bienveillants.
Il restait cependant une chose qui « clochait », sans que je sache exactement quoi.
Et j’ai compris.
J’étais habillée en noir.
Et le noir ne convenait plus.
Ma nouvelle couleur est composée d’un fond plus clair, de mèches presque argentées.
Le noir, désormais, alourdit l’ensemble, durcit les traits.
Alors j’ai enfilé une chemise pastel multicolore que j’aime beaucoup.
Et là… révélation.
Pour la première fois, ces teintes me vont vraiment.
Je ne me sens plus déguisée.
Ce jour restera décidément gravé dans ma mémoire!
C’est la première fois de ma vie que je sors de chez un coiffeur heureuse.
Le 1er août 2025 jour de la mue!
Nous connaissons tous le pouvoir des couleurs.
Celle-ci, c’est étonnant, me donne du pep!
La mue ou… comment passer aux cheveux argentés?
Depuis des mois, voire des années, l’idée me trottait dans la tête.
Il allait bien falloir, à un moment donné, que je me décide à changer de couleur de cheveux.
Non pas pour suivre une mode ou provoquer un choc, mais parce que le temps passe, que les cheveux blancs s’invitent, et qu’il devenait urgent d’adopter une couleur qui corresponde davantage à celle que je suis devenue.
J’ai toujours eu les cheveux très foncés, noirs à l’origine.
Au fil des ans, j’étais passée au châtain foncé, en mélangeant plusieurs teintes selon mes envies.
Mon raisonnement était simple, un peu naïf peut-être: je me disais qu’en éclaircissant progressivement la couleur, j’arriverais, à force de patience, à une teinte proche du blanc naturel.
J’ai essayé de faire ça moi-même.
Ce n’était pas franchement beau.
Avouons-le, c’était même carrément raté!
Un jour, il y a six ou sept ans, j’avais évoqué ce projet avec une coiffeuse.
Elle m’avait dit que c’était pratiquement impossible, que ce que je voulais faire ne fonctionnerait pas.
Ce que je souhaitais, pourtant, n’était pas si extravagant : un fond plus clair, des mèches argentées, et les cheveux blancs qui pourraient doucement apparaître sans choquer.
J’imaginais un résultat doux, harmonieux, naturel.
Mais je n’avais que des réponses négatives: im-po-ssible, Madame!
Je finissais toujours par abandonner l’idée.
Jusqu’à il y a quelques semaines, quand ma chère Estelle, a eu une mésaventure capillaire assez sévère.
Une coiffeuse non seulement n’avait pas respecté ses demandes, mais avait aussi sérieusement abîmé ses cheveux.
En urgence, Estelle s’est tournée vers un jeune coiffeur que sa famille connaît bien, installé à Belfort avec son patron.
Le résultat a été spectaculaire.
J’ai vu ce qu’il avait fait, comment il avait rattrapé une chevelure mise à mal, et j’ai senti naître une petite étincelle d’espoir.
Je lui ai demandé si elle pouvait me prendre rendez-vous.
Elle était enthousiaste et m’a proposé de m’y emmener.
Vendredi matin, 1er août 2025 – jour de la fête nationale suisse… et date que je ne risque pas d’oublier – nous avons pris la route pour Belfort.
J’avais pris ma décision.
Si ce jeune homme pensait que ce que je voulais était faisable, alors je lui confierais ma tête.
J’ai passé quatre heures entre ses mains.
Quatre heures de travail précis, réfléchi, respectueux.
En sortant, j’ai eu un choc.
Pour la première fois, j’étais… bien.
Enfin, presque.
Parce que ce nouveau visage me troublait.
C’était vraiment très différent!
J’ai eu peur de la réaction de mon Capitaine.
Estelle m’attendait dehors.
Quand elle m’a vue, elle a eu les larmes aux yeux.
Elle m’a dit que c’était magnifique, que cela m’allait parfaitement, que cela me rajeunissait.
Elle était tellement émue qu’elle a failli prendre un sens-interdit.
On en a ri toutes les deux.
Je n’étais pas tout à fait convaincue d’avoir eu raison de faire le grand saut…
Restait encore l’épreuve du regard de celui qui m’est cher.
Quand je suis rentrée, j’ai vu immédiatement qu’il était déstabilisé.
Et puis, peu à peu, au fil des heures, il m’a observée autrement.
Et il a fini par me dire que ça m’allait très bien, qu’il avait l’impression d’avoir une nouvelle femme.
– J’aime beaucoup, c’est vraiment bien. Mais j’aimais aussi celle d’avant… Je vais paraître vieux, à côté de toi!
C’est très exagéré, mais… il m’a touchée.
Ce jour-là, j’ai aussi envoyé une photo à quelques-unes de mes proches amies.
Les retours ont été unanimement enthousiastes.
Je les remercie d’ailleurs ici, sincèrement, pour leurs mots bienveillants.
Il restait cependant une chose qui « clochait », sans que je sache exactement quoi.
Et j’ai compris.
J’étais habillée en noir.
Et le noir ne convenait plus.
Ma nouvelle couleur est composée d’un fond plus clair, de mèches presque argentées.
Le noir, désormais, alourdit l’ensemble, durcit les traits.
Alors j’ai enfilé une chemise pastel multicolore que j’aime beaucoup.
Et là… révélation.
Pour la première fois, ces teintes me vont vraiment.
Je ne me sens plus déguisée.
Ce jour restera décidément gravé dans ma mémoire!
C’est la première fois de ma vie que je sors de chez un coiffeur heureuse.
Le 1er août 2025 jour de la mue!
Nous connaissons tous le pouvoir des couleurs.
Celle-ci, c’est étonnant, me donne du pep!
par
Ecriplume (Martine Péters, anciennement Bernier)