LE sujet que les hommes ne peuvent pas comprendre…

Il y a très longtemps, j’ai déjà consacré un billet d’humeur à ce thème.
Aujourd’hui, l’heure est grave: un événement me pousse à réaborder le sujet.
Quel sujet? Le sacro-saint sac à main des femmes.
Je m’explique.
Durant les heures passées à l’hôpital, ces derniers jours, mon Capitaine, qui m’a accompagnée avec une gentillesse et une prévenance absolues, s’est vu confier le soin de « garder mon sac » alors que je me rendais d’une salle à l’autre.
Je revenais entre deux auprès de lui et je repartais quelques minutes plus tard, voletant d’un examen à l’autre.
A mon dernier retour, j’étais un peu secouée, et il s’est chargé de mon précieux bagage pendant que nous regagnions la voiture.
Une fois en route, il a abordé LE sujet:
– Mais qu’est-ce que tu peux bien mettre dans ce sac pour qu’il soit aussi lourd?!
– Il n’est pas lourd, voyons! Et il ne contient que le strict nécessaire. Ce qui est lourd, c’est mon téléphone et le grand porte-feuille (qui, soit dit en passant fait aussi office de porte-cartes, de porte-monnaie, etc…)
– Il n’y a pas que cela… regarde-le: il est plein à craquer!
– Meuh non… d’ailleurs, il est beaucoup plus petit que ceux que j’avais avant. Mais tu as vu, je vais devoir le changer…

Désespérée de ne pas trouver LE sac idéal, je me suis rabattue il y a quelques années sur ce modèle à tout petit prix, multi-poches, en attendant de trouver le Graal.
Il a bien rempli son office et là… son simili cuir commence à s’effriter.
L’heure est venue de lui trouver un successeur.
Sautant sur l’occasion, mon Capitaine a dit:
– Tu sais ce que nous allons faire? En rentrant, nous allons le vider ensemble, et nous allons voir ce qu’il faut que tu gardes… ou pas.
QUOI?!
Toucher à mon précieux sac?
Laisser un homme – y compris celui-ci auquel je suis pourtant diablement attachée! – farfouiller dans ma caverne d’Ali Baba de poche?
Sacrilège, profanation!!!
Il a avancé des arguments d’homme, parfaitement inaudibles: c’est trop lourd, tu n’as sûrement pas besoin de ce qu’il y a là-dedans, il faut être rationnel et pratique, etc, etc.
Que nenni!
De retour à la maison, il ne m’en a plus parlé, me laissant récupérer de ma journée, et j’ai prudemment été poser mon sac hors de sa vue pour la nuit.
On ne sait jamais.
Le surlendemain, nous devions repartir vers midi pour honorer mon deuxième rendez-vous.
Le matin, j’ai donc cherché sur Internet le sac qui pourrait prendre la relève de mon compagnon actuel dans les jours à venir.
Après des recherches poussées, j’ai fini pas trouver un modèle de sac d’étudiante très proche de celui que j’avais lorsque j’étais à l’école de journalisme.
Il n’est pas en cuir, mais il me plaît pour son côté « décoiffé », pratique et vintage.
Et, ô joie, je l’ai trouvé en couleur Parme.
Je suis allée retrouver mon Capitaine pour lui annoncer la nouvelle, ravie.
Ce qu’il a retenu de mon annonce, ça a été la couleur, et le fait qu’il serait un peu plus grand que l’actuel:
– Oh non, pas Parme… Plus grand??? Mais enfin!!! Tu vas le remplir à ras bord, il sera encore plus lourd!
– Parme, c’est vraiment très joli, et cela apporte une touche de couleur. Et je ne compte pas y mettre autre chose que ce qui se trouve déjà dans celui-ci.
– En tout cas, c’est toi qui le porteras!
– Tu veux que je te montre sa photo?
– Non, non, je préfère avoir la surprise…

Vil cornichon: il se moque!
Avec un regard pétillant de malice, il est repassé à l’attaque:
– Avant que tu ne le remplisses, nous allons trier ce que tu veux y mettre. Tu verras, ce seras bien mieux.
– Jamais!!! Mais enfin! Tu n’as rien appris sur les femmes au long de ta vie? Le sac, c’est sacré, intouchable! Je les aime presque autant que mes chiens. (enfin là… j’exagère un peu, mais il n’est pas censé le savoir…)
– Je sais très bien ce qu’est un sac, j’en ai eu toute ma vie!
– Mais… tu ne peux pas comparer un barda militaire avec un sac de femme!
Le regard qu’il m’a lancé en disait long… il n’en était pas aussi sûr que moi.
Et bien quand le fameux sac Parme arrivera, je vais noter ce qu’il va contenir, au moment de transbahuter le contenu du précédent dans cette nouvelle recrue.
Rien que le strict nécessaire… version féminine!

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