
Il y a quelques jours, nous avions enregistré sur Arte le film The Lost King, sorti en 2022.
Quand nous l’avons regardé, je l’ai adoré, d’autant qu’il est basé sur une histoire vraie.
Il retrace le parcours réel, donc, de Philippa Langley, une femme qui, en découvrant la pièce de Shakespeare consacrée à Richard III, s’est sentie bouleversée par le traitement réservé à ce roi.
Soupçonnant que l’histoire officielle n’était pas fidèle à la réalité, elle s’est lancée dans une recherche acharnée pour redorer l’image du dernier roi Plantagenêt.
Convaincue que la dépouille de Richard III se trouvait sous un parking de Leicester, elle monte un projet de fouilles, trouve les financements, s’entoure d’une équipe d’archéologues… et finit par avoir raison.
Ce qu’elle avait pressenti se confirme: le squelette retrouvé présente les marques d’une mort violente au combat, ainsi qu’une scoliose qui a pu donner lieu aux nombreuses caricatures qui ont nourri la légende.
L’analyse ADN prouve qu’il s’agit bien du roi mort à la bataille de Bosworth en 1485.
Mais ce que montre aussi le film, c’est ce qui s’est passé ensuite.
Philippa Langley, pourtant à l’origine du projet, a été snobée.
Dans le film, l’université de Leicester organise une conférence de presse où elle n’est quasiment pas mentionnée.
Cette éviction est au cœur de la tension du récit.
Depuis, l’un des représentants de l’université a porté plainte pour diffamation.
Mais ce film parle avant toute chose de la manière dont une femme ordinaire peut, par sa seule persévérance, remettre en question un récit établi depuis des siècles.
Depuis cette découverte, Philippa Langley a fini par recevoir une reconnaissance officielle.
Elle a été décorée de l’Ordre de l’Empire britannique pour son rôle déterminant dans la redécouverte de Richard III…